À mi-chemin du Gray Eagle et du Reaper : le Mojave.

Qu’on le veuille ou non le drone multi-rôle MQ-9 Reaper vieillit. C’est sans doute pour cette raison que son constructeur, General Atomics, a décidé de présenter un avion sans pilote qui en est dérivé : le Mojave. Là où son best-seller remplit aussi bien des missions de renseignement que d’appui tactique son petit nouveau est dédié principalement à l’appui aérien rapproché voire franchement à l’attaque au sol. On remarquera d’ailleurs que l’industriel le présente dans une livrée verte olive qui rappelle fortement les Fairchild-Republic A-10A Thunderbolt II durant la guerre froide.

Inutile de chercher une désignation officielle au sein de l’US Air Force ou de l’US Army le General Atomics Mojave ne fait pas encore l’objet d’une commande américaine. Mais cela risque bien d’arriver tôt ou tard tant cette machine semble tailler pour les opérations de l’US Department of Defense.

Reprenant l’architecture générale du MQ-9 Reaper le nouveau drone emprunte également des éléments, notamment d’avionique, au MQ-1 Gray Eagle. C’est entre autre le cas de son équipement SIGINT, c’est à dire de captation des signaux de communications ennemies. Pour autant le Mojave n’est pas un drone de reconnaissance, il s’agit d’une machine destinée avant tout à l’interdiction et à la saturation du champ de bataille. C’est pour cela que son constructeur l’annonce apte à l’emport d’une charge de combat standard de 3600 livres (soit environ 1630 kilogrammes) incluant jusqu’à seize missiles air-sol léger AGM-114 Hellfire. Un système dit Ground Moving Target Indicator permettant le ciblage d’objectifs en mouvement au sol laisse entrapercevoir que le Mojave pourrait emporter également des bombes guidées laser et/ou GPS types GBU-12, GBU-38, GBU-44.
Selon toutes vraisemblances ce nouveau Mojave sera aussi adapté à l’emport et au tir du missile AGM-179 JAGM destiné au remplacement du Hellfire dans les rangs américains.

General Atomics a révélé que le prototype de son drone Mojave a volé au cours de l’été 2021 et poursuit actuellement sa phase initiale d’essais en vol. Il est d’ores et déjà annoncé comme un avion sans pilote aux capacités de décollages et d’atterrissages courts renforcés. Un turbopropulseur à hélice propulsive de 450 chevaux, d’un modèle non révélé, l’anime.

Le Mojave ne peut cacher sa parenté avec le Reaper.

Un tel aéronef, une telle nouveauté, démontre que le marché des drones MALE demeure hyper compétitif. Et très honnêtement je suis assez pressé de savoir s’il sera ou non acheté par les militaires américains car ce Mojave semble prometteur.

Photo © General Atomics.

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Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 réponses

  1. L’avion possède aussi des « artifices » aérodynamiques lui permettant de décoller sur 200m et atterrir sur moins de 100m, valeurs à vérifier mais qui annoncent tout de même des performances assez remarquables
    @bluesmartini, l’Europe doit réussir son projet MALE car c’est le prix de l’indépendance de l’utilisation, si les USA nous laissait utiliser nos Reaper librement sans leur rendre compte, je pense que la France ne participerait pas à l’Euromale, en tout cas pas avec un tel cahier des charges

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