Les EC145 et H145 de la Sécurité Civile en première ligne face au risque de noyades.

Si ce n’est pas une grande cause nationale ça y ressemble tout de même assez bien tant la Direction de la Sécurité Civile et de la Gestion de Crise et les différents Services Départementaux d’Incendies et de Secours communiquent dessus. Le péril de noyades le long du littoral est pris très au sérieux cette année, suite à plusieurs décès précoces dus aussi bien à l’inattention qu’à une mauvaise maîtrise de la natation. Et pour couvrir les 3805 kilomètres de côtes du littorale français les hélicoptères Dragons ne seront pas de trop, surtout quand il faudra tout engager pour sauver des vies. L’été n’est même pas encore commencé que la saison a déjà débuté.

Certes tous les Eurocopter EC-145 ainsi que les récents Airbus Helicopters H145 jaunes et rouges ne sont pas basées à proximité des côtes françaises. Cependant les risques de noyades concernent aussi l’intérieur des terres, et notamment les zones montagneuses. Les plans d’eau sont nombreux en France, et la baignade y est fréquente même quand elle n’est ni autorisée ni surveillée. Donc dans les faits ce sont bien tous les Dragons de la Sécurité Civile qui sont concernés.

Or contrairement à une idée reçue encore trop fréquemment répandue, y compris parmi les passionnés d’aéronautique et les spécialistes du secours à victime, les Dragons ne sont pas exclusivement des hélicoptères d’évacuation sanitaire. Le sauvetage en mer et en plan d’eau est aussi une de leurs spécialités, grâce à l’accueil d’un plongeur à bord. Ce dernier appartient généralement au Service Départemental d’Incendie et de Secours le plus proche. La présence d’un treuil mécanique sur le flanc de l’hélicoptère aide ainsi à cette mission.

C’est la raison pour laquelle depuis plusieurs semaines maintenant les équipes de la Sécurité Civile et des SDIS s’exercent à ce genre de manœuvres. Les sauveteurs français ne veulent pas revivre le cauchemar de 2021. L’an dernier du 1er juin au 31 août inclus la France a recensé 1119 noyades accidentelles dont 250 ont conduit au décès des victimes, soit un taux de mortalité de 22%. Les deux catégories de populations les plus touchées étaient les enfants de moins de 6 ans et les séniors de plus de 65 ans.
Les régions Occitanie et PACA représentent la moitié des noyades accidentelles françaises.
Par contre dès lors que les hélicoptères de sauvetage de la Sécurité Civile sont entrés en jeu, ayant été averti dans les délais les plus courts, le taux de mortalité est devenu négligeable. C’est donc bien la preuve que les équipages des Dragons sont véritablement les anges-gardiens des noyés français.

Pour autant la première arme contre la noyade c’est la vigilance. Celles des accompagnants mais aussi des personnes qui fréquentent le littorale et les plans d’eau. Car même place en alerte un hélicoptère n’est jamais juste à côté d’une noyade.
Cette année encore donc les femmes et les hommes qui arment les biturbines jaunes et rouges vont sauver des vies. Nous leur dédions ce court sujet, à leur professionnalisme et à leur courage.

Photos © Direction de la Sécurité Civile et de la Gestion de Crise.