Un ATR-42 s’est abîmé dans le lac Victoria.

Le bilan provisoire officiel de l’accident est de trois personnes décédées parmi les 43 passagers et membres d’équipage. Ce dimanche 6 novembre 2022 un avion de ligne régional ATR-42-500 a raté son atterrissage sur l’aéroport régional de Bukoba, terminant sa course dans les eaux du lac Victoria. D’ores et déjà les autorités locales mettent en avant une météo calamiteuse pour expliquer le drame du vol PW494 de la compagnie locale Precision Air. Plus de huit heures après le crash les recherches s’orientent désormais vers les dépouilles des disparus.

Trente-neuf passagers avaient pris place à bord de l’ATR-42-500 de facture franco-italienne quand il a décollé de la capitale économique de Tanzanie, Dar-es-Salam, en direction de Bukoba au nord-ouest du pays. Deux pilotes et deux personnels navigants commerciaux mettaient en œuvre l’avion de la compagnie aérienne Precision Air. Le vol s’était déroulé sans encombre jusqu’à la phase d’approche. Un épais brouillard ainsi qu’un pluie fine mais tenace réduisaient la visibilité sur Bukoba. Il était alors 8 heures 53 du matin, en heure locale, soit 6 heures 53 à Paris.

Selon les témoins, cités par l’Agence France Presse et par BBC Africa, indiquent que l’avion a tenté une première approche avant de remettre les gaz. Ensuite pour une raison encore inconnu le pilote a changé son cap d’approche et a totalement raté la piste 13/31. Le résultat fut sans appel l’avion s’est abîmé dans les eaux du lac Victoria, la plus grande étendue d’eau douce d’Afrique. L’ATR-42 s’est immobilisé à environ cent mètres de la rive, en partie immergé. Assez rapidement les équipes de secours sont arrivés sur place, assistés de pécheurs qui ont mis à dispositions leurs embarcations.
Vingt-six occupants de l’avion ont été secourus et pris en charge par les équipes de secours, vingt d’entre eux étant ensuite hospitalisés pour diverses commotions et hypothermie. Les dépouilles de trois personnes ont également été rapidement retrouvé dans la carlingue de l’avion.
Lors d’un point presse aux alentours de 15 heures 30, heure locale, le chef des opérations de secours a indiqué désormais s’orienter sur la recherche de dépouille des quatorze personnes portées disparues. Leurs chances de survie sont quasi nulles dans une cabine d’avion quasi totalement immergée. De même les plongeurs de l’armée tanzanienne déployés sur la zone de l’écrasement sont à la recherche des boites noires.

Porteur de l’immatriculation civile tanzanienne 5H-PWF l’ATR-42-500 accidenté avait réalisé son premier vol en août 2010. Ce n’était donc pas, selon les standards africains, un vieil avion. Surtout Precision Air n’est pas une compagnie parmi les plus mal notées du continent, malgré quelques incidents sur ATR-42 et ATR-72 depuis quinze ans. Cependant c’est la première fois que la compagnie tanzanienne enregistre des décès lors d’un de ses accidents.

Le bilan humain risque donc malheureusement de s’aggraver rapidement dans les heures qui viennent. De quatre morts actuellement on pourrait malheureusement passer très vite à dix-huit morts minimum, voire plus si certaines victimes hospitalisées venaient à décéder.
On ignore actuellement quel service sera en charge des investigations sur ce drame.

Photo © AFP.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

Une réponse

  1. Je suis surpris par la remarque : »l’ATR-42-500 accidenté avait réalisé son premier vol en août 2010. Ce n’était donc pas, selon les standards africains, un vieil avion ».

    Pour l’Europe 12 ans ce n’est pas vieux non plus.

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