Ce n’est qu’un au revoir. Ce samedi 1er avril 2023 n’a pas été uniquement synonyme de poissons mais aussi de fin de mission OTAN pour les femmes et les hommes de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Leurs chasseurs biréacteurs Dassault Aviation Rafale C ont donc quitté la Lituanie pour rentrer en France, après avoir passés le flambeau aux General Dynamics F-16MLU Fighting Falcon portugais et roumains. En quatre mois de présence nos aviateurs ont su mettre à mal les stratégies de harcèlement du Kremlin.
De décembre 2022 à mars 2023 inclus donc les quatre Rafale C au standard F3-R ont assuré la sécurité des espaces aériens des trois états baltes. Depuis la base aérienne lituanienne de Šiauliai les avions de l’Armée de l’Air et de l’Espace opéraient conjointement avec les General Dynamics F-16C Fighting Falcon polonais également présents dans la région. Une manière supplémentaire de vérifier l’interopérabilité entre les différents alliés de l’OTAN.
Les avions français accumulaient les heures de vol, passant de missions opérationnelles d’identifications et d’interceptions à des vols d’entraînements conjoints.
Et à chaque fois que les pilotes français décollaient en alerte ils rejoignaient le même genre de cibles : des appareils de l’aviation stratégique russe. Il ne s’agissait évidemment pas d’agression de la part de Moscou contre une nation de l’OTAN mais plutôt de manœuvres aériennes illicites. En effet les avions russes opèrent systématiquement dans la région sans le moindre plan de vol déposé et avec les transpondeurs éteints. Une manière comme une autre d’agacer les Alliés sans pour autant aller trop loin dans la provocation.
C’est donc désormais terminé. Pilotes et personnels au sol vont pouvoir reprendre leurs missions du quotidien depuis leur Base Aérienne 118 de Mont-de-Marsan dans les Landes. Passer de la Lituanie au Sud-Ouest français va être un réellement changement pour nos militaires qui vont vite reprendre leurs habitudes. Et désormais c’est de nouveau l’espace aérien français qu’ils protègeront.
Photos © Armée de l’Air et de l’Espace.
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3 Responses
Il serait intéressant de savoir si les avions russes interceptés par nos Rafale ont une attitude différente, disons moins agressive, quand ces Rafale appartiennent à l’escadron Normandie Niemen.
Riverain de toujours de la BA112 de Reims, longtemps nid du Normandie Niemen, j’ai vu plusieurs échanges avec des régiments aériens russes dans les années 70 à 90 où il était évident que les liens historiques étaient très forts et particulièrement entretenus par les deux parties.
C’est pas un peu léger comme config air air vu ceux en face ? Un mica em et un ir c’est peu.
Un peu léger avec deux Mica IR et deux EM ans oublier que le standard R3-R portant deux Meteor? Vaut mieux ne pas faire le clown devant les Rafale en patrouille.