Le vieux Lockheed P2V Neptune de Brienne-le-Château va t-il être sauvé ?

L’avion est bien connu des photographes français passionnés d’urbex, l’exploration urbaine. Depuis la fin des années 1990 l’aérodrome de Brienne-le-Château dans le Grand Est abritait une «collection» d’avions anciens, en réalité d’épaves laissées à l’abandon et exposés aux aléas climatiques et météorologiques. Après que certains aient déjà été promis à la destruction l’un d’entre eux, un Lockheed P2V-7 Neptune de patrouille maritime, aura la chance de rejoindre Dugny en Île-de-France où sont sises les célèbres réserves du Musée de l’Air et de l’Espace. Un déménagement qui pourrait permettre de le sauver, ou tout le moins de retarder sa disparition.

Depuis plusieurs années en fait les associations de préservation du patrimoine aéronautique français hurlent au scandale sur l’état de délabrement des cinq avions stockés sur l’ancienne base aérienne otanienne de Vitry Brienne. Les appareils en questions étaient, outre donc le Lockheed P2V-7 Neptune en question, un monomoteur Max Holste MH-1521 Broussard, un bimoteur Dassault MD.315 Flamant, un bimoteur Nord N.2501 Noratlas, et un biréacteur Fouga CM.170 Magister. En gros le «minimum syndical» pour quiconque veut ouvrir au public une collection aéronautique. Sauf que voilà le musée de l’aviation en question n’a jamais vu le jour.

Abandonnés et de ce fait facilement dégradés autant par les taggeurs locaux que par la neige, la pluie, et la vent les cinq avions étaient devenus une source de mécontentement pour de nombreux passionnés d’aviation autant que pour la population locale lambda. Aussi quand le conseil départementale de l’Aube, qui exploite l’aérodrome de Brienne-le-Château, a décidé de prendre le dossier en main des négociations ont été lancées avec le Musée de l’Air et de l’Espace. On parle désormais d’une reprise de l’avion d’ici un an, à condition bien sûr que l’enlèvement et le transport de l’avion de patrouille maritime soit assuré. Pour cela il faut engager sur place un camion grue afin d’assurer son levage et au moins deux semi-remorques porte chars pour le fuselage et la voilure.

Oui ce Lockheed P2V-7 Neptune fait vraiment peine à voir !

Reste que le Lockheed P2V-7 Neptune codé 335 est déjà exposé sur le tarmac du Musée de l’Air et de l’Espace tandis que le 334 est lui justement préservé à Dugny, dans les réserves. Autant dire que les conservateurs franciliens ne seront sans doute pas super ravis de devoir héberger également le 563, celui de Brienne-le-Château. Après c’est ça ou bien les mâchoires des engins de ferrailleurs. À un moment donné il faut choisir.

Affaire à suivre.

Photos © Guylain Paul.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

5 réponses

  1. Je ne veux pas avoir l’air de jouer les petits comptables sans coeur mais ça coute combien à entretenir une épave pareille ? Car c’est comme les Skytrains et les Noratlas les Neptunes il y en a des dizaines encore. On est vraiment obligé de tous les garder ?

  2. Dimanche dernier je suis allée visiter les réserves du musée de l’air et de l’espace et c’est triste de voir toute cette collection d’avions ainsi exposée au vent et à la pluie. J’ai peur que ce Lockheed Neptune ne subisse le même sort. La France a un très beau patrimoine d’aviation elle ne devrait pas l’oublier mais je sais que l’argent magique n’existe pas, je l’enseigne tous les jours à mes étudiants.

  3. En France vous gardez des avions qui servent plus à rien c’est idiot. C’est comme ces enfants qui pleure pour pas se séparer de leurs jouets quand ils ont grandi. Vous devriez le donner à la poubelle.

  4. Les métaux ayant étés irradiés, deviennent radioactifs même très faiblement, et les ferailleurs ne veulent absolument pas les reprendre, cela contamine la ferraille, à mon avis cet avion est considéré comme un déchet et il y a peu de chance que les métaux soient valorisés, c’est pareil que les mâts métalliques ayant servis de paratonnerre ou les casiers et mobilier métallique qui étaient dans les cabinets dentaire et centres de radiologie. Les ferailleurs professionnels ont des détecteurs pour détecter ce genre de problème… Et leurs détecteurs sont très sensibles

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