Et une 2e mission de l’Armée de l’Air et de l’Espace à Baltic Air Policing en 2023 !

C’est bien connu que la migration des cigognes les amènent toujours vers les coins les plus chauds. Or depuis quelques années (et cela n’a rien à voir avec le réchauffement climatique) la Mer Baltique est un de ces endroits particulièrement chauds du fait des fréquentes incursions aériennes d’aéronefs frappés des marquages de la fédération de Russie. En réponse donc l’Armée de l’Air et de l’Espace engage quatre Dassault Aviation Mirage 2000-5F dans la mission atlantiste permettant la protection des espaces aériens souverains de l’Estonie, de la Lettonie, et de la Lituanie. Les Cigognes sont donc de retour !

Voilà une décision de l’OTAN qui en dit long sur le très haut niveau de professionnalisme de chasse française. En effet si le célèbre delta monoréacteur français n’avait pas participé à Baltic Air Policing depuis le printemps 2022 cela ne signifie pas que la France n’a pas pris part à cette opération internationale. En début d’année 2023 c’est en effet le Dassault Aviation Rafale qui sillonnait cette région d’Europe afin de traquer les contrevenants, en l’objet les aéronefs militaires russes.

Pour mémoire Baltic Air Policing existe depuis mars 2004 avec pour mission de protéger les espaces aériens estoniens, lettons, et lituaniens des approches trop discourtoises d’avions et d’hélicoptères étatiques et militaires russes. Cette mission de l’OTAN peut même dans des cas plus rares réaliser des interceptions et non plus de simples missions d’identification. La France y participe depuis avril 2007. Quand mardi 28 novembre 2023 les quatre Mirage 2000-5F se poseront à Šiauliai en Lituanie il s’agira de la cinquième participation de ce modèle d’avion à cette action internationale. Des Mirage 2000C, aujourd’hui retirés du service, l’ont également souvent mené.

C’est seulement ce vendredi 1er décembre 2023 que les Dassault Aviation Mirage 2000-5F du Groupe de Chasse 1/2 Cigognes assureront la relève des Eurofighter F-2000A Typhoon de l’Aeronautica Militare présents sur place depuis début août. Malgré un âge plus avancé que les avions italiens le chasseur français demeure une redoutable arme de défense aérienne et un des intercepteurs les plus rapides et les plus manœuvrant des forces alliées. Et ça les Russes le savent tout comme ils connaissent le très haut degré d’efficacité, de sang froid, et de maîtrise de leurs machines des pilotes du 1/2. En gros ils connaissent leur professionnalisme. Reste à savoir combien de temps l’ours russe restera sans tenter de goûter aux coups de bec des cigognes françaises.
Nos pilotes passeront Noël et Jour de l’An sur place et rentreront au bercail pour le 1er avril. Et ce n’est pas une blague.

Photo © Armée de l’Air et de l’Espace.