À Gaza les AH-64D Apache israéliens ont fait leur grand retour !

Comme pour toutes guerres il est difficile de démêler le vrai du faux, entre le Hamas et Tsahal. Toujours est-il que 48 heures après la fin de la trêve humanitaire les morts se comptent désormais en centaines dans l’enclave palestinienne où les forces israéliennes sont revenus plus déterminées que jamais. Parmi celles-ci les hélicoptères de combat McDonnell-Douglas AH-64D Apache sont en première ligne pour frapper au plus près les cibles qui leurs sont attribuées. Des aéronefs jugés plus précis que les chasseurs qui bombardent depuis la haute et la moyenne altitude.

Les différents témoignages autant que les informations rapportées par les médias de qualité comme la BBC, CNN, ou France 24 le démontrent : les Apache israéliens sont désormais omniprésents dans le ciel gazaoui. Ils ne bombardent pas leurs cibles comme le faisaient jusque là les Lockheed-Martin F-16I Sufa engagés pour tenter d’en finir avec l’organisation terroriste Hamas. Leur rôle est plus dans la précision, dans l’attaque ciblée contre les lieux d’habitation annoncés comme hébergeant des cadres de l’organisation islamiste. Des cadres ou parfois de simples combattants. Le souci, et c’est cela qui est pointé du doigt par les humanitaires présents à Gaza, c’est que les AH-64D Apache tirent plus souvent à la roquette en salve courte ou au missile air-sol qu’aux rafales courtes de canon mitrailleur de 30 millimètres. Une technique qui tue. C’est, vous allez me dire, ce qui est voulu quand une force armée affronte un ennemi. Mais la technique tue au-delà des personnels du Hamas.

Des victimes «collatérales» qui passent de moins en moins bien dans les opinions publiques internationales, et notamment européennes. D’autant que dans sa communication Tsahal continue de considérer que ces gens meurent du fait de l’ennemi et non de ses propres actions. Une ligne de défense qui passe de plus en plus mal.

En Israël cependant les hélicoptères de combat jouissent d’une image de marque remarquable. Leurs équipages sont considérés comme des soldats d’élite et l’état-major de Tsahal n’hésite pas à faire appel à eux. Pour autant que ce soit dans les rangs de Heyl Ha’Avir ou ailleurs dans le monde ce modèle d’aéronef n’a jamais été pensé pour la guérilla urbaine mais plutôt pour détruire des colonnes de chars et de véhicules terrestres voire pour couler des embarcations légères.  C’est pourquoi les images d’Apache frappant des cibles civiles au beau milieu d’une des zones les plus urbanisées de la planète a de quoi choquer.

Presque deux mois après les terrifiants attentats du 7 octobre contre les populations civiles israéliennes on se demande vraiment jusqu’où Tsahal est prête à aller pour anéantir le Hamas ? Une chose est sûre : sa communication est mauvaise, son emploi de l’arme aérienne contre des populations civiles est catastrophique pour l’image de marque d’un pays qui jusque là était considéré comme un des rares véritables états de droit au Proche Orient.

Photo © Heyl Ha’Avir

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