C’est un des programmes majeurs de la DARPA et de l’US Navy. Sous le terme de Liberty Lifter se trouve l’une des options envisagées afin de renforcer les moyens aériens de transport de troupes et de matériels, au-delà des Lockheed-Martin C-130J Super Hercules. Reprenant la technique des ekranoplans si chers aux Soviétiques il semble également emprunter beaucoup à feu le Convair R3Y Tradewind. Un potentiel premier vol est annoncé pour 2029-2030.
Le propre de la DARPA, la Defense Advanced Research Projects Agency, c’est de penser la défense américaine du futur. Si certains de ses projets passés étaient parfois farfelus comme le Chrysler VZ-6 ou encore les applications militaires du jet pack d’autres eurent de réelles applications novatrices à l’image des convertiplanes et des avions furtifs. Avec ce Liberty Lifter on ne sait pas encore sur quel pied dansé. Bien sûr en URSS les ekranoplans ont démontré leur viabilité cependant sur le terrain leurs usages furent des plus marginaux.
Dans le cadre d’un potentiel affrontement en zone Asie Pacifique l’US Navy a de nouveaux besoins en matières de déploiement de troupes amphibies. En plus de ses habituels bâtiments de débarquement elle compte bien employer des ekranoplans afin que personnels et matériels prennent facilement et rapidement pieds sur les zones à conquérir ou bien à libérer. Et elle possède un retour d’expérience assez fort, quoique plutôt ancien : le Convair R3Y Tradewind. Si son nom ne vous dit rien il n’y a pas de quoi vous en vouloir puisque cet hydravion de transport n’a que très peu servi, de 1956 à 1958. C’est assez dommage d’ailleurs car c’était une machine remarquable sur bien des points.
Si le Convair R3Y Tradewind n’est d’aucune utilité pour le développement par la DARPA et l’industriel Aurora Flight Science il l’est pour l’US Navy elle-même. Il peut assurer la partie doctrinale du programme Liberty Lifter, celle qui permet de donner les futurs missions de l’engin. Car à l’usage le R3Y Tradewind pouvait emporter fantassins, marines, et véhicules blindés. Bien sûr la capacité d’accueil de 80 à 103 personnels armés et équipés de cet hydravion des années 1950 sera largement dépassée. La DARPA parle désormais d’une configuration supérieure à celle d’un C-130J-30, plutôt de l’ordre de l’Airbus Defence A400M Atlas… mais en effet de sol. Ça restera un ekranoplan et non un pur hydravion. Jusqu’à 130 soldats en armes ou bien 25 tonnes de fret. Autant dire que le Liberty Lifter est ambitieux. Et comme c’est la DARPA qui mène le jeu une grosse partie du programme est classée top secret.
Espérant un vol inaugural pour 2029-2030 le programme Liberty Lift pourrait déboucher sur une construction en série sept à huit ans plus tard. Sauf si d’ici là il est abandonné. Ça arrive plus souvent qu’on ne croit avec la DARPA !
Affaire à suivre.
Illustration © DARPA / Photos © US Navy.
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3 réponses
je ne souvient avec lu en épisode de Buck Danny avec un ékranoplane, qui s’appelait l’Orlan, en faite le A-90 Orlyonok. je me suis toujours demander si un tel avion était réellement viable.
un peu comme les projet d’avion commerciaux ,type hydravion qui ressortent des cartons de temps en temps.
a titre perso, je doute qu’un tel projet arrive a terme
La vue d’artiste me rappelle l’éphémère Hugues H-4 Hercules.
J’ai eu la même pensée quand je l’ai vu Dimitri.