C’est une ville pas tout à fait comme les autres, et c’est un (presque) Parisien qui vous l’écrit avec le cœur. Ce mardi 8 juillet 2025 Marseille a été meurtrie par les flammes et a du son salut en partie aux bombardiers d’eau, aux Canadair comme on les appelle en France. Neuf avions et sept hélicoptères ont frappé le 16e arrondissement pendant qu’au sol plus de 1000 soldats du feu tentaient de protéger les habitations. Les équipes du Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille et du Service Départemental d’Incendies et de Secours des Bouches-du-Rhône se sont battues sans relâche.
L’Estaque et les Riaux, deux noms de quartiers qui fleurent bon les cigales et un certain art de vivre. Sauf qu’hier c’était le bruit des turbopropulseurs des sept Bombardier CL-415 et des deux Bombardier Dash 8 que les habitants du 16e arrondissement de la cité phocéenne ont surtout entendu. En fin de matinée une voiture s’est embrasée sur la commune des Pennes-Mirabeau dans la proche banlieue nord de Marseille. Attisé par le vent les flammes ont commencé à se propager, obligeant la préfecture à fermer les axes routiers tandis que l’espace aérien marseillais était restreint aux seuls aéronefs de secours. Des hélicoptères Eurocopter AS.350B Écureuil et EC-225 Super Puma dotés de Bambi buckets réalisaient des rotations pendant que la noria d’avions bombardiers d’eau attaquait le gros des foyers.
En renfort Dragon 13 et un Beechcraft Super King Air 200 de la Sécurité Civile assuraient le commandement aéroporté. Marseille mérite bien un plan de guerre pour la protéger de la propagation du feu. Toute l’après-midi les CL-415 et les HBE (Hélicoptère Bombardier d’Eau) réalisaient leurs aller-retours entre la zone de combat et la Méditerranée toute proche. Pendant ce temps là les deux Dash 8 larguaient du retardant, revenant au pélicandrome pour s’avitailler avant de reprendre les airs.
Les chiffres de ce terrible après-midi parlent pour eux même. 700 hectares de nature couverts par les flammes, 110 personnes blessés ou intoxiqués par les fumées et pris en charge par les services de secours, 400 tonnes d’eau déversées par les sept Canadair et les sept hélicoptères entre 11 heures 45 et 21 heures 30. Et tout ça juste pour Marseille. On parle souvent d’Athènes ou bien de Los Angeles en oubliant que nous aussi en France nous avons un joyau urbain à protéger des feux d’espaces naturels. Heureusement qu’à Marseille la Sécurité Civile vient en voisine, ses Canadair jouent quasiment à domicile.
Photos © Bataillon des Marins Pompiers de Marseille & Sécurité Civile
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5 réponses
Courage aux Marseillais et aussi aux habitants de l’Aude.
Actuellement en vacances en Catalogne, je vis depuis 2 jours dans la fumée, la pluie de ce matin arrange un peu les odeurs mais les pompiers catalans et autres sont toujours à l’oeuvre
Bon courage James, pas sûr que ce soit les vacances les plus reposantes.
Pas de panique. Rien de ce qui a brûle n était réellement important à part les quelques maisons malheureusement. La partie qui a brûle avait déjà brûle par le passé. Ce n était que de la guarigue et quelques pins, mais aucune foret. Cela avait déjà brûle en 2016. Ça se situe entre Marseille 16eme, septeme les vallons et les pennes mirabeau. Ca repoussera au prochaine pluies de septembre. Ça n empêche pas les cretins du secteurs de continuer à balancer les mégots par la fenêtre. J y suis passé ce matin. C est plus impressionnant que triste. Ce n est pas la partie la plus critique ni la plus belle du coin. Il y’a quelques années là legion étrangère à fait brûler une partie des calanques et des gamins avait mit le feu à un scooter volé jour de mistral.
Pour ceux qui viennent en vacances dans le sud. Aidez nous et n hésitez pas à engueuler ceux qui jettent les mégots par les fenêtres.
Le problème des feux toujours au même endroit c’est que le sol devient peu à peu stérile et qu’un jour plus rien ne repousse.
Dsl pour le hors sujet .
Dimitri ça fait 38 ans que j habite Marseille et sa région, arrivé dans le coin à l âgé de 5 mois. J ai toujours connu les incendies et les mêmes jérémiades de la population locale qui pourtant ne fait rien. A voir le nombre de mégots par terre, de déchets en tout genre, de casses sauvages ou ça disque des voitures en pleine pampa. Les ccf manque de volontaires, les pompiers aussi. Les obligations de débroussailler ne sont pas respectées. Cette région est assise sur de l or mais préfère se rouler dans sa couche pleine ( j essaie d être poli). Des expériences de plantation ont été faite mais sans succès. Le mieux c est encore de sensibiliser au risque incendie et de rappeler en permanence les risques( y compris en hiver) et quoi faire. 9 feux sur 10 sont d origine humaine. Mais certains s obstine à être idiot. un verre qui déborde, on y rajoute pas de l eau.