Lors d’une cérémonie tenue aujourd’hui, la lieutenante-générale Jamie Speiser-Blanchet est devenue la première femme à diriger l’Aviation royale canadienne (ARC). La Québécoise, originaire de Chicoutimi au Saguenay, devient la 22ème personne à commander l’ARC depuis sa création en 1924.
Suivant les traces de son père pilote de chasse, elle s’enrôle dans les Forces armées canadiennes en 1990 à l’âge de 17 ans. Elle décroche un diplôme en génie informatique du Collège militaire royal canadien en 1994 et gagne ses ailes de pilote en 1996. Sa première affectation sera au sein du 430ème Escadron Tactique d’hélicoptères à Valcartier au Québec. Elle y fut la première femme à piloter des CH-146 Griffon. Parmi ses déploiements à l’étranger, elle compte des missions de maintien de la paix en Bosnie, en Haïti et au Koweït. Au fil de sa carrière, elle a également occupé divers postes de commandement, dont celui de commandante adjointe de l’ARC plus récemment.
Cette nomination fait suite à celle d’une première femme à la tête de l’ensemble des Forces armées canadiennes l’an passée. Également Québécoise, la Générale Jennie Carignan occupe le poste de Cheffe d’état-major de la Défense. Ayant plutôt fait carrière dans l’Armée canadienne, elle cumule plus de 35 ans de service, ayant notamment dirigé deux régiments du génie de combat, ainsi que la deuxième Division du Canada. Elle a servi en Afghanistan, en Bosnie-Herzégovine, ainsi qu’en Syrie, et elle a dirigé la mission de l’OTAN en Irak en 2019 et 2020.
N’ayant certainement pas froid aux yeux, ces femmes d’expérience auront des défis importants à relever au cours des prochaines années. Tout comme les autres pays de l’OTAN, le Canada va accroître ses dépenses militaires de 2% à 5% du PIB. L’ARC, qui a célébré ses 100 ans d’existence en 2024, était déjà sur une lancée de modernisation qui va conséquemment s’accélérer. On leur souhaite bonne chance et du succès !
Photos © Forces armées canadiennes
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10 réponses
Salut Marcel et les Passionnés,
Je vais faire un peu de provoc, mais ça devrait être un non-évènement à notre époque, et pourtant les clichés sont encore trop présents ! En France, nous sommes encore loin du bourg même si la féminisation des armées est devenue une priorité. J’y souscrit totalement, mais uniquement sur la base des critères de la compétence, des capacités et du potentiel. Le statut social et le sexe ne doivent pas intervenir dans la promotion des militaires, ni d’ailleurs dans celle du monde du travail. C’est encore un voeu pieux …
Passionnément,
Il y a un jour où ce sera effectivement un non-évènement. Mais ce n’est pas encore le cas. C’est pourquoi je tenais à souligner le parcours de ces femmes qui brisent pour la première fois le fameux « plafond de verre » dans un domaine traditionnellement macho !
Bonsoir….
Et???
Ça me rappelle une arrivée dans un nouveau poste, où on me demandais à moi, ancien militaire, ce que ça me faisait d’être commandé par une femme…
Elle est chef par sa compétence ?
Ou elle est chef parce que c’est une femme?
Je hais toute discrimination, y compris positive…
« Haïr c’est refuser de comprendre ce qui nous différencie. La haine est une affaire de paresse intellectuelle ». La Pensée sauvage, Claude Lévi-Strauss 1908-2009.
On remarquera qu’elle vient du sérail, son père était pilote de chasse de l’ARC. Dans le domaine aéronautique, comme un peu partout ailleurs, la reproduction sociale existe toujours autant même notre société contemporaine fait tout pour la gommer petit à petit. Malgré cela bravo à madame Speiser-Blanchet, le Canada sur ce coup là fait plus fort que la France.
Le Canada est une société moins hiérarchisée que la France. Ici c’est le talent et le coeur au travail qui comptent. Même ceux qui proviennent de milieux modestes peuvent aspirer aux plus hautes fonctions. Mais… bon sang ne saurait mentir !
Bravo à la lieutenante-générale Speiser-Blanchet pour sa promotion à la tête de l’ARC. J’ai cherché à savoir si elle est la première femme au monde à commander une force aérienne un peu comme la générale Carignan qui est devenue la première femme à devenir chef d’état major l’an dernier mes recherches sur Google n’ont pas donné grand chose si jamais quelqu’un sait je suis preneur.
Effectivement difficile de trouver de l’information à ce sujet. Elle serait la première femme à occuper une telle fonction parmi les pays du G20 et possiblement au monde. Je suis aussi preneur si quelqu’un peut confirmer ou infirmer ce fait.
Merci Marcel,n’empêche deux femmes chef d’état-major et à la tête de l’aviation militaire une chose est sûre dans le monde il n’y a qu’Canada que l’on peut voire ça actuellement
Bravo à ces deux femmes pour leurs nominations à ces fonctions. Celles-ci nous démontre que cet institution, l’Armée canadienne, s’adapte en permanance aux évolutions sociétales de motre pays. Merci à Marcel pour cet article.