Premier vol du prototype de l’Airbus Helicopters H160M Guépard.

C’est un appareil qui intéresse aussi bien l’Armée de l’Air et de l’Espace que l’Aviation Légère de l’Armée de Terre ou encore la Marine Nationale. Ce jeudi 24 juillet 2025 le ministère des Armées a fait savoir que le prototype de l’hélicoptère de combat multi-rôle H160M Guépard avait réalisé son premier vol depuis le centre d’essais de Marignane dans le sud de la France. Sous l’immatriculation provisoire F-WAFM l’équipage de quatre membres a ainsi permis de lancer la campagne d’essais en vol. Rappelons qu’au moins 169 exemplaires doivent équiper les forces françaises à partir de la fin de la décennie.

Dérivé militaire du superbe Airbus Helicopters H160 déjà en dotation dans la Marine Nationale et sans doute bientôt dans la Gendarmerie Nationale le H160M Guépard doit à terme remplacer rien moins que quatre modèles hélicos différends actuellement en service. Excusez du peu. Autant dire que ce premier vol (annoncé hier) était hyper attendu. Pour l’occasion le pilote d’essais Samuel Chartier et les ingénieurs d’essais Nicolas Certain, Alban Corpron, et Laurent Maruejols avaient forcément un peu la pression. Ce n’est finalement pas tous les jours que vous entrez dans l’histoire de l’aviation. Et vous savez quoi ? Tout s’est parfaitement déroulé. Il n’y a évidemment pas eu le moindre souci.

L’un des aspects essentiels de ce premier vol, outre de vérifier que le prototype pouvait décoller, voler, et atterrir c’était de débuter les expérimentations en conditions réelles. Fondamentalement un H160M n’étant rien moins qu’un H160 modifié il n’y avait pas de grosses inquiétude quand à sa capacité à voler. Connu comme HIL (pour Hélicoptère Interarmées Léger) le H160M devait notamment tester dès ce premier vol les interfaces avec la suite d’avionique FlytX et le radar à antenne active à balayage électronique bidimensionnel à multi-polarisation AirMaster C. Ces deux équipements de très haute technologie ont été conçus et son fabriqués par Thales. Le radar en question a d’ailleurs déjà subi au printemps dernier des essais en vol à bord d’un Puma de la DGA Essais en Vol.

Comme la photo ci-dessus le démontre l’hélicoptère immatriculé F-WAFM n’a rien à voir avec le F-WWPL, régulièrement aperçu afin de tester des équipements dédiés au programme HIL. Ce dernier hélicoptère est le H160 numéro 2 et appartient au constructeur, servant notamment de banc d’essais en vol. De la même manière il ne faut pas confondre le prototype H160M avec le H160 de la DGA Essais en Vol qui a été présenté cette année à l’occasion des festivités du 14 juillet.

Rappelons qu’à partir de la fin de la décennie l’Airbus Helicopters H160M Guépard doit entrer en service dans les rangs des trois armées françaises. Armée de l’Air et de l’Espace, Aviation Légère de l’Armée de Terre, et Marine Nationale voient en lui le successeur de leurs Aérospatiale SA.342 Gazelle et SA-365F Dauphin 2 mais aussi Eurocopter AS.555 Fennec et AS.565 Panther. Enfin ça c’est si l’hélicoptériste européen réussit le pari de tenir ses délais, de respecter le calendrier fixé avec le ministère des Armées.

Affaire (évidemment) à suivre.

Photo © Airbus Helicopters.