Le torchon brûle entre la MINUSMA et la junte militaire au pouvoir à Bamako. Officiellement le régime dictatoriale d’Assimi Goïta considère toujours que plus aucun personnel de l’Organisation des Nations Unies ne sera présent sur son sol, équipages des immaculés avions et hélicoptères compris, en date du 31 décembre 2023. Malheureusement la dégradation de la situation sécuritaire au nord du Mali pourrait contraindre les forces internationales de maintien de la paix à poursuivre leur mission, contre l’avis des «autorités» locales. Les aéronefs de l’ONU risqueraient alors de se voir pris à parties par la fameuse «chasse» malienne.
À ce jour les ailes de la MINUSMA, la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali, se composent de machines originaires d’Afrique du Sud, de Russie, et du Salvador. Le premier pays met à disposition un Beechcraft Super King Air 200 civil employé pour des missions de surveillance et d’observation. Le second aligne sur place deux avions Antonov An-74TK Coaler de transport tactique et deux hélicoptères Mil Mi-8MTV Hip-H d’assaut. Le troisième enfin dispose de trois McDonnell-Douglas MD-500E Defender de reconnaissance et d’appui feu. Ces derniers sont en réalité les seuls aéronefs armés de la MINUSMA.
Au Mali la vox populi considère depuis de nombreux mois que les femmes et les hommes de la MINUSMA seraient aux ordres d’on ne sait quelle puissance supérieure. Et forcément par purs populisme et clientélisme la junte militaire laisse faire, et même entretient cette haine contre les forces de maintien de la paix de l’ONU. Une violence qui a tué plusieurs représentant des Nations Unies sans que les officiers séditieux maliens n’y redisent quoi que ce soit.
Concernant la petite flotte aérienne c’est au cours de l’été 2022 que les choses ont commencé à dégénérer vis-à-vis du pouvoir militaire malien. Les vols devenaient de plus en plus difficiles pour les machines de l’ONU. Fin juin 2023 la décision tombait : les avions et hélicos onusiens doivent quitter le pays du Sahel.
Pour autant depuis quelques jours les tensions se font ressentir entre les militaires ayant renversé le pouvoir démocratique de feu le président Keïta et les officiers internationaux aux bérets et casques bleus. La cause en est simple : la recrudescence d’actions violentes perpétrées par des groupes terroristes armés dans le nord malien. Des djihadistes qui reprennent du terrain et montrent surtout les limites de l’alliance entre les Forces Armées Maliennes et l’organisation paramilitaire Wagner.
À ce jour donc les avions et hélicoptères onusiens quitteront bien le Mali en date du 31 décembre 2023. Sauf si la MINUSMA en décide autrement et estime que sa mission de stabilisation est loin d’être finie… au nord du pays. Gageons que les pilotes des vieux Aero L-39C Albatros des FAMa y regarderont à deux fois avant d’engager le feu contre ces aéronefs, globalement désarmés.
Affaire donc à suivre.
Photos © Organisation des Nations Unies
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12 Responses
Depuis quand l’ONU reçoit des ordres d’un pouvoir dictatorial ? Le Mali n’est pas un véritable état c’est un pouvoir putschiste. Les casques bleus devraient rester sur place.
P.S. super chouette le MD-500 ONU.
la version black ops avec calibre 30 et panier lance patate qui decoupe du pick up en tranche depote pas mal. Et ce bruit caracteristique de bourdonnrment quand il est en stationnaire.
Goutterez le secrétaire général n’est pas à la hauteur de son job cette dégradation dure depuis plusieurs mois sans qu’il tape sur la table,hors il a un énorme pouvoir de rétorsion ce sont les subsides que reçoit Bamako,il est temps de couper le cordon
Quand le matériel volant de l’ONU quittera ce pays et que les djihadistes entreront dans la capital ces mêmes poutchistes tenterons de fuir pour ne pas être fusillé ou dépecé sur place par ces terroristes.
À moins qu’ils ne retournent leurs vestes en faveur des djihadistes pour leurs survies, leurs biens très personnels et financiers.
Pour Wagner, ils fuiront pour tenter de revenir demain, l’appât du gain et la vente d’armes sont très lucratif.
Les ONU sont aux ordres de la CIA et de la DGSE. Leurs avions doivent nous rendre notre souveraineté. Vive le Mali libre vive le président Goïta.
Tu affirmes sans preuve ! Donne donc tes sources Sissoko …
« Les ONU » ? Tu cause bien la France toi mon général. C’est sûr t’es pas passé par St Cyr !!!!!
« »Vive le Mali libre vive le président Goïta. » » Il est président Goïta??? ah oui, président de transition par interim… ça en dit long sur la souveraineté!!
C’est un « président » de junte militaire. La transition peut être longue… très longue.
Personnellement je laisserais le Mali se débrouiller car comme le dit Sissoko c’est un pays libre et donc il a le droit de refuser toute aide extérieure, de laisser Wagner remplir les poches de Goïta et finalement de retourner au Moyen Age quand les jihadistes auront pris le pouvoir. C’est le destin de toutes les Républiques bananières d’Afrique de rester éternellement des pays pauvres et sous développés et de passer leur temps à palabrer sous les cocotiers en attendant que la caravane passe. Pauvre peuple malien qui ne mérite probablement pas un tel sort
Lire la situation d’un seul œil n’est jamais bonne. Déjà la majorité de la population n’oublie pas et se souviens que c’est dans les valises de la rébellion que les les djihadistes ont débarque. Le crime reproche au occidentaux c’est d’avoir crue qu’ils étaient différents. Les militaires français eux l’ont toujours compris mais la politique a ses propres raisons. Le Mali ne compte pas perdre cet guerre. Quand à la MINUSMA, son mandat ne lui a jamais permis de faire autre chose que de l’humanitaire sont départ causera bien des dégâts mais pas au plan militaire.
Le Mali réclame ? Donnons lui ce qu’il veut et passons à autre chose. Le Mali n’intéresse personne.