Les mauvaises langues disent de lui que c’est un Bell 429 Global Ranger sur lequel les ingénieurs chinois auraient collés un Fenestron. C’est un peu plus complexe que cela, et l’Avicopter AC332 pourrait bien dans les années à venir devenir un best-seller… international. Avec lui le groupe public AVIC pourrait bien faire de l’ombres à Airbus et Leonardo. Focus sur un hélicoptère dont on commence vraiment à parler.
Effectivement quand on le regarde bien l’influence de l’hélicoptériste nord-américain Bell est indéniable, tout autant que celle de feu le constructeur franco-allemand Eurocopter. S’il vole depuis deux ans, depuis avril 2023 pour être exact, l’Avicopter AC332 demeure un mystère pour pas mal d’observateurs internationaux. Sa motorisation d’abord n’a pas clairement été identifiée. Certaines sources parlent de la turbine Liming WZ-8 (une version locale de l’Arriel du motoriste français Safran Helicopter Engines) et d’autres de l’AVIC WZ-9 de conception chinoise. La Chine d’ailleurs n’a pas communiqué sur le sujet même s’il semble désormais assuré qu’un FADEC soit présent. Sur sa cabine on sait que l’hélicoptère est prévu pour accueillir entre six et huit passagers selon les normes internationales en vigueur. Le poste de pilotage biplace serait tout écran.
Ce qui saute aux yeux sur lui donc c’est la présence du Fenestron, un des symboles de l’industrie française des voilures tournantes depuis les Aérospatiale SA.342 Gazelle et SA.360 Dauphin. Pourtant c’est une technologie que les Chinois maîtrisent parfaitement, grâce entre autres à des accords industriels avec les Français. On se souviendra notamment que la Chine a produit sous licence une version de l’Aérospatiale AS.365 Dauphin 2 appelée Harbin Z-9 ou encore qu’elle a développé conjointement avec Eurocopter l’EC-120 Colibri, localement appelé HC-120. Ces machines disposent toutes deux d’un Fenestron, tout comme l’hélicoptère de reconnaissance armée et d’appui rapproché Harbin WZ-19. Celui-ci a été conçu à 100% dans les bureaux d’études chinois.
Sur quel segment de marché cet Avicopter AC332 va t-il se positionner ? Clairement sur celui est dominé par les constructeurs européens AgustaWestalnd et Airbus Helicopters avec respectivement leurs AW.169 et H145. Pour autant l’hélicoptère chinois pourrait aussi à terme concurrencer des appareils plus compacts comme les AW.119 Koala ou le tout nouveau H140.

Vous l’aurez compris cet Avicopter AC332 a de sérieuses ambitions et compte bien s’implanter ailleurs que sur les traditionnels marchés de la Chine en Afrique sub-saharienne ou encore de l’Asie du Sud-Est. Pourrait-il être certifié aux États-Unis et dans l’Union Européenne ? Rien n’est impossibles aux vues ce que l’on en sait actuellement, et ça ce serait une vraie grande première.
Affaire à suivre.
Photos © Avicopter
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3 réponses
Les transferts de technologie c’est bien beau à court terme pour remporter des marchés ou pénétrer un marché (Chinois)…. Mais in fine, à long terme, voilà ce qui arrive: l’élève dépasse le maître…
Il ne faut pas s alarmer. Petite question : pourquoi acheter une Mercedes alors que Renault clio à exactement les mêmes caractéristiques : 4 roues, un moteur, la clim, vitre électrique ect. C est tout simplement par confort, par orgueil aussi. Chaque vendeur a son client. Et parfois les copieurs se chargent de faire la pub pour vous, je dis parfois » avec ce que vous venez d acheter (au concurrent) on est amener à se revoir ». Donc ceux qui ne peuvent pas acheter airbus ou Leonardo ne vont pas les voir. Et il ne faut pas oublier que la concurrence est quelque chose de sain. C est ce qui pousse la r&d et tout le reste. Celui qui est en monopole dort vite sur ses lauriers.
Une belle gueule que cet hélicoptère. Après il faut voir la fiabilité du matériel (moteur, électronique) et surtout le SAV et les pièces détachées qui vont avec ? Si les Chinois le font à la « soviétique », le développement commercial risque d’être plutôt compromis. Wait and see !