En zone Antilles Caraïbes les avions de l’US Marines Corps désormais omniprésents.

Officiellement Donald Trump mène une guerre totale contre les narcotrafiquants, non contre des états, et ce malgré son déploiement en cours du porte-avions USS Gerald R. Ford. À Muñiz ANGB, sur l’île de Porto-Rico, l’US Marines Corps est devenu le bras armé de la volonté présidentielle sur l’arc caribéen et les Antilles. Ses chasseurs Lockheed-Martin F-35B Lightning II et ses avions de soutien Bell-Boeing MV-22B Osprey et Lockheed-Martin KC-130J Super Hercules enchaînent les heures de vol. Et dorénavant les vols se font au plus près des espaces aériens souverains des pays pointés du doigt par la Maison-Blanche.

Il y a quelques jours ils escortaient Bunny 01, Bunny 02, et Bunny 03 ; les trois bombardiers stratégiques Boeing B-52H Stratofortress engagés dans une mission dissuasive dans la région. Généralement leurs missions consistent à voler en mer des Caraïbes afin d’identifier et éventuellement d’intercepter des avions considérés comme hostiles vis-à-vis de la mission anti-drogue ordonnée par Donald Trump. Mais surtout au fur et à mesure que le temps passe les chasseurs Lockheed-Martin F-35B Lightning II sont de plus en plus nombreux. De dix exemplaires arrivés début septembre ils seraient désormais douze. C’est simple à MCAS Yuma, le nid de l’escadrille VMFA-225 Viking il n’y a plus aucun avion. Ils sont tous à Porto-Rico !

L’histoire ne dit pas s’ils ont intercepté le moindre avion chargé de cocaïne ou de sacs de billets. Ce qui est sûr c’est que les chasseurs de 5e génération de l’US Marines Corps volent au plus près des espaces aériens souverains de la Colombie et du Venezuela, deux pays accusés par les États-Unis de collusion avec les narcos. Il est à noter que les aviations de chasse colombiennes et vénézuéliennes se gardent à bonne distance des F-35B Lightning II américains. Ces derniers n’évoluent pas franchement en conditions optimales de furtivité : ils emportent des missiles air-air sous voilure. Il ne faudra pas divulguer à un Venezuela allié de la Chine et de la Russie la réalité de la furtivité du chasseur embarqué.

Afin de demeurer le plus longtemps possible sur zone les pilotes de F-35B Lightning II peuvent compter sur leurs collègues de la VMGR-252 Otis eux aussi présents à Porto-Rico avec leurs KC-130J Super Hercules. Par ailleurs l’US Air Force engage également, depuis le tout proche territoire américain, ses Boeing KC-46A Pegasus et KC-135R Stratotanker. Ces avions-citernes demeurent cependant à bonne distance des espaces aériens colombiens et vénézuéliens.

Vous l’aurez sans doute compris l’Oncle Sam engage des moyens considérables pour tenter de stopper les exportations de cocaïne hors de Colombie et du Venezuela. Là où des voix s’élèvent aux USA c’est quand on sait que depuis 25 ans la consommation de cocaïne est en forte baisse, concurrencer par deux drogues de synthèse moins onéreuses mais toute aussi nocives et mortelles : le fentanyl et la xylazine. Particularité notable ni l’une ni l’autre n’est produite en Colombie ou au Venezuela mais au Mexique ou directement sur le territoire des États-Unis. La guerre aérienne et navale déclarée par Donald Trump contre la cocaïne cacherait t-elle autre chose ? Engage t-on des avions de combat dernier cri, des avions de ravitaillement en vol, ou encore des bombardiers stratégiques pour enrayer une drogue en chute libre dans son propre pays ? Et si finalement l’objectif du locataire de la Maison-Blanche demeurait encore une fois la destitution du pouvoir dictatorial vénézuélien ? Autant de questions qui restent actuellement encore sans réponse. En attendant les pilotes du corps des Marines volent et font le job !

Affaire à suivre.

Photos © US Marines Corps