Un Antonov An-26 moldave s’abîme au large d’Abidjan

Le drame s’est déroulé ce samedi 14 octobre 2017 au matin. Un bimoteur à turbopropulsion Antonov An-26 appartenant à la compagnie aérienne moldave Valan International Air Cargo s’est abîmé en mer, près d’une plage ivoirienne. L’avion avait été affrété par le ministère français des armées. Quatre des dix passagers et membres d’équipage sont morts dans l’accident.

Selon les premiers éléments d’enquête la météo pourrait être en cause dans ce drame : une violente tempête sur la capitale économique ivoirienne. L’Antonov An-26 en question, sous immatriculation moldave ER-AVB, avait quitté Ouagadougou au Burkina Faso et rejoignait les installations militaires françaises d’Abidjan. Il s’agissait d’une mission logistique dans le cadre de l’opération antiterroriste Barkhane.

Ayant visiblement raté le tarmac de l’aéroport internationale Félix Houphouët-Boigny l’avion a chuté lourdement dans le golfe de Guinée. Fort heureusement pour les occupants le bimoteur a heurté un banc de sable, permettant à l’avion de ne pas couler immédiatement. Les services de secours ivoiriens, rapidement rejoints par des militaires français, ont pu extraire six survivants, quatre de nationalité française et deux citoyens moldaves. Quatre de leurs compatriotes, appartenant comme eux à l’équipage, ont cependant péri dans l’accident.

Les sapeurs-pompiers d’Abidjan, aidés de leurs collègues de l’aéroport et de militaires français, ont ensuite réunis les plus gros éléments de l’avion et une partie de la cargaison afin de les ramener sur la plage. Une double enquête va être diligentée à la fois par les autorités aéronautiques ivoiriennes autant que par la Gendarmerie de l’Air.

Valan International Air Cargo aussi appelée Valan ICC est une compagnie aérienne privée moldave sous contrat avec le ministère des armées depuis juin 2017. Outre l’Antonov An-26-100 accidenté cette entreprise exploite deux avions similaires ainsi que huit hélicoptères Mil Mi-8MTV. Outre les militaires français Valan ICC assure des vols au profit de l’Organisation des Nations Unies ou encore l’US Department for International Development. Cette compagnie jouissait jusque là d’une excellente réputation.

Photo © Agence France-Presse.

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Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 réponses

  1. Pour la petite histoire, l’appareil, un Antonov 26-100 immatriculé ER-AVB appartient à la Sté canadienne Bouvier, est mis en œuvre par la compagnie moldave VALANT ICC, et est affrété par la Sté française Pégase Airdrop, qui détient le contrat avec l’armée française, pour la fourniture depuis trois ans d’un avion de la classe des AN-26.
    Cette multiplicité d’intervenants montre bien a quel point le marché des contractants pour les armés est lucratif, en particulier la fourniture d’aéronefs de transport, comme l’a révélé récemment la cour des comptes en dénonçant des contrats suspects qui auraient profité à de hauts gradés français.

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