Lockheed P-3 Orion

Conçu à partir de l’avion de ligne quadrimoteur L-188 Electra, le Lockheed P-3 Orion se présentait comme un appareil de patrouille océanique à long rayon d’action destiné à remplacer le P2V Neptune. Le prototype de ce nouvel avion effectua son vol initial en août 1958 sous la désignation P3V, les premières machines de série entrant en service en 1962. Depuis cette époque, les systèmes électroniques de l’Orion ont été modernisés à diverses reprises.

La version actuellement en service dans l’US Navy est le P-3C Update III, doté d’un radar de recherche APS-1 15, d’un magnétomètre ASQ-81, d’un système de mesures de soutien électroniques ALQ-77, d’un système de balayage à infrarouge, d’un système de télévision à très faible niveau de lumière, et d’un ordinateur IBM Proteus capable de traiter les données fournies par les 84 bouées acoustiques que peut emporter l’appareil.

Extrapolé du P-3 de patrouille maritime, l’EP-3E est utilisé pour la reconnaissance électronique et se caractérise par de nombreuses antennes de fuselage. La plupart des capteurs qu’il emporte sont destinés au recueil des émissions produites par les navires adverses, notamment les signaux radar. L’EP-3E est également capable de reproduire n’importe quelle émission provenant d’un radar. Une douzaine de ces avions, également répartis entre le Pacifique et l’Atlantique, servent dans deux squadrons de l’US Navy. Comme le RC-135, l’EP-3E emporte des brouilleurs.
En 2001, un EP-3 a été intercepté par la chasse chinoise dans l’espace aérien de la Chine.

Le Lockheed P-3 Orion a été exporté dans une dizaine de pays dans le monde dont l’Allemagne, l’Espagne, ou encore l’Iran.