WASP – Women AirForce Service Pilots de 1942 à 1944

Ce contenu est une partie du dossier thématique : Unités aériennes spéciales

Une activité intérieure importante…

Vultee BT-15
Vultee BT-15

Jusqu’à la fin du conflit, les unités WASP furent cantonnées sur plus de 120 bases réparties sur le territoire américain. Elles assurèrent le mouvement de plus de 12.000 appareils de 78 types différents utilisés par l’USAAF. Ces jeunes femmes assurèrent à elles seules plus de 50% du transfert d’avions de combat en parcourant plus de 60.000.000 miles en vols opérationnels. Certaines d’entre elles furent aussi affectées au remorquage de cibles pour les exercices de tir tandis que les plus qualifiées furent choisies afin de piloter de nouveaux types d’appareils y compris les premiers avions à réaction.

En juin 1944, après de longues et vaines tergiversations avec le Département de la guerre, le statut des WASP ne fut pas clairement défini. Depuis leur engagement, elles n’étaient plus considérées comme civiles mais n’étaient pas formellement militarisées pour autant. L’acte de militarisation nécessitait une loi du Congrès mais le processus était très lent, trop lent pour les autorités.

… avant une dissolution abrupte

Waco Airfield - Texas - 1944
Waco Airfield – Texas – 1944

Le 20 décembre 1944, après l’échec du projet de loi encouru auprès de la Chambre des députés tentant à légaliser leur situation militaire, le Général Arnold pourtant favorable cette militarisation, fut amené à dissoudre cette unité. Malgré une reconnaissance unanime, cette dissolution fut effective le 22 décembre 1944. Le corps des WASP cessa d’exister et aucune reconnaissance ne lui était accordée.

Tous les rapports furent scellés et classifiés durant 35 ans et la contribution à l’effort de guerre de ces jeunes femmes sombra dans l’oubli.

Une grande majorité des WASPs (plus de 900) resta au service de l’armée jusqu’à la fin du conflit.Certaines ne quittèrent pas le milieu aéronautique en officiant comme instructeur au sein d’écoles de pilotage, en travaillant au profit de firmes aéronautiques ou en participant à de nombreux shows aériens.

Une reconnaissance tardive

Obama et les WASP
Obama et les WASP

Paradoxe de l’histoire, c’est avec le soutien de nombreux politiciens tant républicains que démocrates que le Colonel Bruce Arnold, fils du Général, entama en 1975 une nouvelle « Bataille du congrès » afin que l’ensemble du personnel du corps des WASP soit reconnu sous un statut militaire complet.

La reconnaissance officielle fut effective en 1977 lorsque le Président Jimmy Carter apposa sa signature au bas du projet de loi. En 1984, la World War II Victory Medal fut attribuée à chaque aviatrice. Trop tardivement, car beaucoup de médailles ont été reçues par leurs fils et filles en leur nom. Enfin, le 1er juillet 2009, lors d’une cérémonie officielle, le Président Obama et le Congrès des Etats Unis décernèrent la Congressional Gold Medal à l’ensemble des WASPs. Plusieurs des 300 WASPs survivantes participèrent à cette cérémonie.

Le Président Obama déclara :

Les WASP ont courageusement répondu à l’appel de leur pays dans un temps de grand besoin. Elles ont ouvert la voie à des femmes courageuses qui ont donné et continuent à donner tellement de services à cette Nation. Chaque américain doit être reconnaissant pour leurs services et je suis honoré de signer cette loi afin de leur donner la reconnaissance durement gagnée qu’elles méritent.

Malheureusement, Shirley Slade de la class 43-W-5 n’eut pas droit à cette ultime reconnaissance. Elle décéda le 26 avril 2000, 22 jours après avoir fêté son 79ieme anniversaire. Au cours de son service au sein de l’ USAAF, elle fut en poste sur trois bases différentes : à Dallas et Harlingen au Texas ainsi qu’à Dodge City au Kansas. Elle pilota principalement des Bell P-39 Airacobra ainsi que des Martin B-26 Marauder.

PARTAGER
ARTICLE ÉDITÉ PAR
Mercator
Mercator
De mon vrai nom Patrick Debaisieux, j’ai gardé comme speudo « Mercator » célèbre cartographe (1512-1594) issu de mon plat pays. Forcément, j’apprécie tout ce qui touche de près ou de loin à l’aviation et plus particulièrement l’époque 1918-1939. Amateur de « Bons mots » et de lecture, je me définis plus comme homme des bois que des villes et je suppose qu’avec mes 57 balais, je ne changerai plus guère.
Autres dossiers