Un mal pour un bien. Dire que le Musée de l’Air et de l’Espace est en chantier est encore très en deçà la vérité. Non seulement le hall de l’entre-deux-guerres est toujours fermé, en réfection depuis plusieurs semaines, ses avions déposés ou évacués vers Dugny, mais en plus la Grande Galerie reste coupée en deux, avec un passage semi extérieur longeant le parking pour déboucher sur des avions finalement très isolés. Dans le Hall de la Seconde Guerre Mondiale même triste constat. Si le Casa 2.111 (malheureusement non restauré) peut vaguement combler le manque du Martin B-26 Marauder, il est indéniable que le Polikarpov I-153 et le Yak-3 manquent cruellement. On pourrait alors se dire qu’on va se consoler avec le tarmac, mais là encore c’est le vide qui l’emporte.
En effet trois appareils restent encore à l’extérieur : le démonstrateur technologique Rafale A, un avion de chasse Jaguar, et le Boeing 747 d’Air France. Heureusement les deux maquettes de fusées, Ariane I et Ariane V, demeurent à leur emplacement. La nature n’aime pas le vide. Vous allez me dire, mais qui est le responsable ? Bah comme tous les deux ans c’est le Salon du Bourget qui se prépare et ses nombreux exposants qui vont arriver.
Les tractopelles, les grues, mais aussi les camionnettes et ludospaces des artisans ont envahi ce qui dans moins de deux mois sera le plus grand marché international de l’aéronautique, mais aussi un rendez-vous immanquable pour nombres de passionnés des choses de l’air. Et les futures vedettes annoncées, Sukhoi Su-35 ou Eurocopter EC175 le méritent largement. En attendant quel beau chantier… et pourtant le musée reste ouvert.
Photos (c) Arnaud Lambert.
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