Cinquante ans de transition opérationnelle dans l’Armée de l’Air

Voilà bien un anniversaire que les pilotes de chasse français vont sûrement fêter dignement. L’École de Transition Opérationnelle célèbre en ce début d’été 2014 son cinquantenaire. Sise sur la Base Aérienne 120 de Cazaux, celle-ci a pour vocation de préparer au mieux les futurs pilotes de combat aérien aux différentes procédures de tir. Elle est équipée pour cela de biréacteurs d’entraînement avancé Alpha Jet E, bien connus pour leur stabilité et leur aisance d’emploi.

Ce cliché permet d'admirer l'intrados décoré de l'Alpha Jet.
Ce cliché permet d’admirer l’intrados décoré de l’Alpha Jet.

Pour l’occasion, les mécaniciens de l’ÉTO ont spécialement repeint l’un de leurs avions dans une superbe livrée zébrée (voir photo ci-dessus et à droite), aussi bien au niveau de l’intrados que de l’extrados. Franchement, ils ont fait un beau boulot, et je connais plus d’une unité du Tiger Meet qui aimeraient en faire autant.
Il faut dire que l’école est étroitement liée à tous les pilotes de combat français, et ce, depuis 1964 année de sa création. Tous les décideurs de l’Armée de l’Air sont passés par elle, c’est dire son impact sociologique sur nos aviateurs.

Aujourd’hui, l’École de Transition Opérationnelle se divise en deux escadrons distincts, le 1/8 Saintonge et le 2/8 Nice. Avec l’arrivée progressive du Rafale dans les unités de combat et le récent retrait définitif du Mirage F1, ces deux unités sont en pleine mutation. La chasse française est entrée depuis quelques années dans la polyvalence la plus forte. Finie l’époque où l’on ne formait que des pilotes capables de shooter leur adversaire ou bien ayant la technicité qui leur permettait de larguer une bombe à guidage laser sur un bunker dans le désert, désormais, le pilote de l’Armée de l’Air doit être capable de réaliser les deux opérations dans la même mission.

Alors, l’objectif de l’ÉTO est aussi de pérenniser ses savoirs et ses atouts dans un monde où la formation aérienne est plus que jamais soumise à la concurrence public/privé. Même si la France est heureusement encore en partie préservée sur ce plan là, il n’est pas inenvisageable que dans les quinze ou vingt années à venir, des entreprises se proposent de réaliser la même mission pour coût sensiblement moindre. Là les généraux qui seront passés par l’école devront se souvenir de tout ce qu’ils lui doivent. Ainsi, les générations futurs pourront en 2064 célébrer le centenaire de cette école pas tout à fait comme les autres.
Bon anniversaire ÉTO.

Photos © Armée de l’Air.

 

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

Une réponse

  1. le fait que certains mécanos de l’ex 1/12 de Cambrai,soient mutés à Cazaux explique sans doute ce style de déco moderne et recouvrant totalement la cellule.Et cela pour notre plus grand plaisir!))

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