Le BEA confirme l’action volontaire du copilote de l’A320 de Germanwings

Bien que l’origine du crash de l’Airbus A320-200 de Germanwings ne laissait plus beaucoup de doutes possibles, tant que la seconde boite noire n’avait pas été retrouvée, tout ceci relevait encore de conjectures. Les doutes sont désormais levés, les enquêteurs français du BEA confirment bien qu’Andréas  Lubitz a projeté volontairement l’avion de ligne vers le sol afin de le détruire. Rappelons qu’en dehors de lui cent quarante neuf personnes innocentes ont trouvé la mort à bord.

Le Flight Data Recorder, retrouvé ce jeudi 2 avril 2015, par une gendarme participant aux opérations, a été convoyé jusqu’au Bourget où se trouve le siège du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile. Là les experts et enquêteurs ont pu réaliser leurs premières investigations qui mettent en évidence que le copilote a forcé l’avion à réaliser une descente jusqu’aux alentours de cent pieds (soit plus ou moins trente trois mètres) tout en modifiant les paramètres du système de pilotage automatique.
Ces actions humaines confirment donc la volonté de faire s’écraser l’Airbus A320.

Outre le fait d’apporter des preuves factuelles de l’action humaine, et non d’un simple accident, ces éléments permettent de dédouaner l’avion en lui-même et donc son constructeur.
Reste désormais aux enquêteurs judiciaires allemands et français d’établir la part de responsabilité de la compagnie Germanwings dans sa gestion des ressources humaines. Certains faits rapportés par la police allemande laissent entrevoir que jamais Andréas Lubitz n’aurait du se retrouver dans le cockpit d’un avion de ligne. Désormais les policiers veulent savoir jusqu’à quel point la compagnie aérienne ignorait l’état de santé mentale du jeune copilote. En sommes ils cherchent à estimer s’il y a eu négligence de la part de Germanwings.
Il faut savoir qu’outre-Rhin cette affaire défraye désormais les médias. En dehors du salut unanime fait aux sauveteurs en enquêteurs français les Allemands ont clairement besoins d’être rassurés sur la qualité de leur transport aérien. Le cas Andréas Lubitz est-il une exception ? Espérons que oui.

Photo © Reuters.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

6 Responses

  1. Au sortir de sa première dépression, le pilote avait fournit un certificat médical.
    Puis les arrêts maladies ne lui ont pas été transmis.
    Il y a donc fort à parier que la compagnie sera totalement blanchie.

  2. tout cela c’est l’horreur, je pense que c’est une sérieuse leçon pour toute les compagnies aériennes de revoir leurs copies, quand ils embauches des copilotes, surtout sur le plan médical, il doit avoir directement la liaison médecin avec les entreprises aériennes, il n’est pas normal que ce copilote sachant qu’il avait de sérieux probléme puisse piloter un aéronef, il devait être rayer définitivement de son métier de pilote!!!!!!

    1. Le problème de la « liaison » médicale c’est qu’elle ne doit pas interférer avec le secret médical qui en Allemagne existe au même titre qu’en France. C’est bien pour cela que l’enquête des policiers allemands s’annonce épineuse.

      1. Ayant travaillé dans l’industrie nucléaire, le médecin a le devoir de transmettre aux Directeurs d’Unités les problèmes d’ordre psychologiques et ça depuis longtemps.
        Si un salarié est « malade », il est pris en charge : transféré provisoirement dans un service ou il ne risque pas de créer d’incidents (bénin ou majeur). Il sera suivi durant toute cette période.
        Ce pilote, à la première alerte, aurait pu être provisoirement être instructeur ou autre au sein de sa compagnie… c’est tout à fait faisable et pas trop compliqué en plus.
        Bon WE à tous, Michel

        1. Michel, le nucléaire c’est différent, c’est dangereux pour l’homme autant que pour son environnement, les règles liées à la médecine du travail sont forcément plus souples. Maintenant il faut que cela demeure exceptionnel. Hors l’aéronautique civile n’est pas dangereuse en soi.
          N’agissons pas sous le coup de l’émotion de ce drame, sachons avant tout préserver cette force morale qu’est le secret médical. Vouloir entrouvrir une faille reviendrait à ouvrir, à coup sûr, une véritable boite de Pandore.

  3. Merci pour ta réponse Arnaud, tu as tout à fait raison.
    Ce que je veux dire c’est qu’aucun salarié n’est à l’abris d’un problème. Alors une petite « mise au vert » pendant un moment peut être bénéfique (J’en ai connu, j’en ai proposé, et la mise au vert à même été instructive, comme quoi).

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