Le successeur du Boeing B-52 sera construit par Northrop-Grumman

Ça y est c’est fois-ci c’est fait ! Le Pentagone a choisi le remplaçant de son plus vénérable avion d’arme actuellement encore en service. À l’horizon 2024 – 2025, l’avionneur américain Northrop-Grumman devra avoir fourni les premiers exemplaires du nouveau bombardier furtif destiné à l’US Air Force. Un avion de nouvelle génération très attendue par les aviateurs américains qui voleront dessus.

Il faut dire que les soixante-seize Boeing B-52H Stratofortress encore en dotation dans l’aviation militaire américaine commencent à sérieusement accusé le poids des ans. Leur cellule remonte tout de même au tout début de la guerre froide. Et force est de constater que les octoréacteurs de la force aérienne américaine ont bombardé partout où l’Oncle Sam avait besoin d’eux : du Vietnam à l’Afghanistan.
Si ça ce n’est pas un avion légendaire, je veux bien savoir ce qui en est un…

Le choix du Pentagone semble avoir désarçonné certains spécialistes de l’aéronautique de défense. En effet en évinçant Boeing et Lockheed-Martin le Department of Defense met passablement en péril la branche défense du premier de ces avionneurs qui n’a plus de programmes majeurs en cours, et pourrait bien voir rapidement arriver la fin des chaînes d’assemblage de F/A-18E & F Super Hornet. Lockheed-Martin de son côté est moins en danger, notamment avec ses programmes de chasseurs furtifs, tel le très controversé F-35 Lightning II.

Pourtant le choix de Northrop-Grumman est finalement assez logique, primo sa réponse au programme LRB-S (pour Long Range Bomber & Strike) était la moins onéreuse des trois et secundo l’avionneur a presque maintenant une « tradition » dans la conception des avions furtifs. Avec bien entendu le plus discret des avions d’armes américains, le bombardier B-2A Spirit célèbre pour son architecture en aile volante.
Pour autant il ne faut pas écarter le méconnu Tacit Blue, conçu dans les années 1970 par Northrop, et qui permit de faire de grandes avancées dans le domaine des avions qu’on appelait alors encore « invisibles ».

À n’en pas douter le futur LRB-S sera bien plus qu’un simple camion à bombes, avec de véritables capacités de frappes de précision au moyen d’armes à guidage laser, infrarouge, ou GPS. Si à terme (vers 2035 environ) l’US Air Force doit disposer d’une centaine de ces futurs bombardiers le premier contrat ne prévoit que vingt-et-une machines, avions de présérie inclus.

Photo © US Air Force.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

6 Responses

  1. ça va remplacer le b2 ou bien le B52?

    Ce n’est pas le premier bombardier devant remplacer le B52, donc « wait and see ».

  2. Difficile à croire que cet avion légendaire, affectueusement surnommé BUFF par ses équipages (pour Big Ugly Fat Fucker), va disparaître du ciel un jour ! Mai bon, 2035 c’est encore loin et les calendriers de développement de nouveaux avions sophistiqués ont généralement tendance à glisser dans le temps…

  3. 21 machines, c’est le nombre exact de B2 produits (qui sont en cours de modernisation), ce qui pourrait laisser penser (et je l’avais au demeurant lu sur des sites US) en premier lieu à un remplacement du B2 pour la mission critique et exigeante de pénétration nucléaire qu’il tient seul depuis mine de rien assez longtemps, bref un « bombardier furtif à hautes performances » avant tout, doublé de capacités conventionnelles par la suite.

    La disponibilité opérationnelle du B-52 étant très supérieure à celle du B1 et davantage encore à celle du B2, il y a de quoi se poser des questions, il y a encore peu la mise à la retraite du BUFF était jusqu’alors prévue pour 2035 environ, alors que l’avenir des B1 et B2 était moins radieux (surtout les B1, une vingtaine avaient été déjà retirés il y a quelques années, alors qu’on a exhumé récemment un B52).
    Mais les sources sont assez contradictoires et les plannings changent au gré des restrictions budgétaires, l’on peut ainsi lire ailleurs qu’il remplacerait tout à la fois B1 / B2 / B52 dès son entrée en service.

    A terme ce sera de toute façon le cas, et quoi qu’il en soit, à l’horizon 2030-2040, la flotte des ~160 bombardiers en service actuellement aura largement fondu. Et comme le dit Marcel, 2035 c’est encore loin 🙂

  4. J’ai vu qu’ils prévoyaient un coût unitaire d’un peu plus de 500 millions de dollars. Je trouve cela bien optimiste. Le B-2 était déjà horriblement cher et le F-22 doit coûter dans les 400 millions à l’unité si je ne me trompe pas. Vu les projets récents chez les USA, on risque de voir un nouveau gouffre financier s’ils ne changent pas leur mode de conception et de production …

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