Vladivostok 2018, un historique exercice sino-russe

Il s’agit du plus important exercice militaire organisé en Russie depuis la chute de l’Union Soviétique en 1990. La série de manœuvres nommée Vladivostok 2018 va permettre aux forces russes, et dans une moindre mesure à leur alliée la Chine, de s’exercer à différents scenarii de ripostes dans le Pacifique contre un ennemi donné. Même si celui-ci n’est pas clairement nommé chacun aura compris qu’il s’agit des États-Unis et de leurs alliés régionaux. Pour l’occasion la Russie compte mobiliser plus de 30000 militaires, deux cents navires de guerre et de soutien, et un millier d’aéronefs.

Et c’est en effet du jamais vu depuis 1983 et une série de manœuvres organisées à l’époque en Europe orientale par les forces soviétiques. En ce mois de septembre 2018 les forces russes et chinoises vont devoir déployer des moyens aussi différents que des avions de combat, des navires de guerre, des colonnes de blindés, ou encore des batteries mobiles de missiles sol-air.
La Chine d’ailleurs a prévu d’envoyer en Russie entre quarante et cinquante avions de combat dont de très modernes Shenyang J-15 de chasse naval. Par ailleurs des avions de soutien comme le Shaanxi Y-8, lointain dérivé local de l’Antonov An-12 soviétique, doivent également participer ainsi que des hélicoptères embarqués Changhe Z-8 et Harbin Z-9.

Mais c’est bien pour la Russie que cet exercice dans la zone Pacifique risque de ressembler à une démonstration de force ! Même si la venue d’une poignée de Sukhoi Su-57 (non encore opérationnels) n’est plus qu’un secret de Polichinelle il y a fort à parier que le gros des avions de combat sera porté par les MiG-29 et Su-27 omniprésents dans les unités de chasse en Russie.
Par contre comme dans la majorité des exercices russes l’aéronef le plus présent sera bien sûr l’hélicoptère Mil Mi-17, et ce dans toute l’étendu de ses capacités : du transport d’assaut à la guerre électronique en passant par l’appui aérien rapproché. Cette machine sait à peu près tout faire.

Seulement voilà la Russie a un caillou dans sa chaussure. Puisque Vladivostok 2018 dépasse les 17000 participants russes le pays est obligé de convier des observateurs étrangers de l’OSCE, l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe dont elle est membre. Et bien entendu ces inspecteurs appartiendront pour certains (voire tous ?) à des pays membres de l’OTAN, c’est à dire l’ennemi selon Moscou. Après il reste à savoir où pourront aller ces observateurs et dans quelles conditions ?

Bien entendu nous aurons l’occasion au lendemain de cette série de manœuvres de vous proposer un article plus élaboré.

Photo © OTAN.

 


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

5 Responses

  1. …Exercice qui permettra aux chinois de faire qq évaluations, et de mettre à jour leur méthodes pour accéder un jour à la Sibérie ! Ce genre d’exercice a fatalement un ( sacré ) coût: Le budget mili de la Russie, qui n’est plus l’URSS, va en prendre un coup…

  2. Petite erreur, c’est 300 000 militaires mobilisés et non 30 000, et 36 000 blindés juste pour l’info. Sa fait quand même une sacrée différence.

  3. 300000 c’est vraiment impressionnant. C’est plus de la moitié de Normandie en 44 ! Quelle est la frontière entre le fait d’appartenir à ces deux organisations? Attendons les rapports

    1. Le souci c’est que vous êtes sur un site d’aviation militaire, pas de sous-marins. Voyez-vous la (très) légère différence ?

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