Un Antonov An-30 roumain en patrouille au-dessus de la France

Peut-être l’avez-vous vu ou bien avez vous entendu le bruit si particulier de ses deux turbopropulseurs Ivchenko AI-24T. Durant toute cette semaine un avion d’observation et de reconnaissance Antonov An-30 appartenant à la Fortele Aeriene Romane a sillonné les cieux français lors de différents vols à moyenne et basse altitude. C’est bien entendu dans le cadre de l’accord international Open Skies que ces vols ont été rendus possibles et l’avion embarquait un équipage mixte composés de militaires allemands, français, et donc bien entendu roumains. C’est depuis la Base Aérienne 123 d’Orléans Bricy que l’avion opérait.

C’est donc du lundi 12 au vendredi 16 novembre 2018 inclus que ce bimoteur à turbopropulseurs de facture soviétique a survolé différents points du territoire français. Pour des raisons évidentes de sécurité la liste des «objectifs» des observateurs allemands et roumains chargés ici de faire respecter l’accord Open Skies est confidentiel, et on peut aisément le comprendre. Pourtant il semble bien que les militaires français aient, une fois de plus, totalement joué le jeu de la transparence en permettant le survol de sites sensibles.

Véritable reliquat de la guerre froide l’Antonov An-30 demeure aujourd’hui encore, avec le Boeing OC-135B, le meilleur avion dans les rangs des forces de l’OTAN pour réaliser ce type de mission ! Il permet grâce à sa capacité à voler bas et longtemps de scruter le plus efficacement possible les installations militaires françaises et ainsi voir que notre pays ne sort pas des restrictions du traité international du 24 mars 1992.

En même temps la France, l’Allemagne, et la Roumanie étant tous trois des alliés militaires et des membres de l’Union Européenne il ne s’agissait vraisemblablement pas de l’engagement Open Skies le plus délicat qui soit. Disons que l’équipage roumain de la Fortele Aeriene Romane devait être soumis à moins de stress que lorsqu’un avion américain doit survoler le territoire russe ou bien l’inverse qu’un avion russe doit observer sur ciel les installations américaines.
Même si généralement tout se déroule pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Photo © Armée de l’Air.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 Responses

  1. Nous pouvons utiliser pratiquement n’importe quel C-130H de l’Armée de l’Air, les C-130J n’ayant pas encore été « certifiés » pour les missions Ciel Ouvert. Au besoin, en tant qu’Etat-Partie leader (organisateur), nous pouvons également recourir à la location d’un An-30 roumain, d’un An-26 hongrois ou encore d’un Saab-340 suédois pour réaliser nos vols d’observation. Cordialement

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