Les aviateurs français dans le collimateur de l’aviation civile africaine

Bon reconnaissons le, l’ASECNA (Agence pour sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar) n’est pas particulièrement l’agence aéronautique la plus connue par chez nous. Cependant, elle a un poids international indiscutable. Considérée par ses détracteurs comme un des derniers pans majeurs de l’Afrique colonisée par les Français, celle-ci demeure tout de même la plus grosse organisation aéronautique du continent. Sorte de DGAC des anciennes colonies françaises, elle a pour rôle de réguler le trafic aérien du continent africain, mais aussi malgache. Et actuellement elle aurait un sérieux souci avec les appareils de l’Armée de l’Air et de l’ALAT.

Plusieurs médias africains francophones, dont le très sérieux Jeune Afrique, s’en sont fait l’écho. L’ASECNA aurai décidé de s’en prendre directement aux aéronefs militaires français et à leurs pilotes. Selon ses dirigeants les aviateurs français ne respecteraient pas forcément les plafonds de vol, notamment lors des phases de transit et/ou des vols d’entraînement. Cela occasionnerait de gros désagréments pour les populations locales. Les membres de l’ASECNA soulignent en outre que les pilotes français voleraient bien plus bas et bien plus vite qu’ils ne le feraient en Europe. De même les pilotes d’hélicoptères militaires réaliseraient des survols jugés dangereux par les experts civils africains.

Mais l’ASECNA pointe également du doigt les transformations structurelles réalisées par les militaires français sur certains aéroports qu’ils occuperaient. En sommes des pistes sommaires seraient damées et durcies par le génie de l’Air sans qu’elle ou que les autorités locales n’en soient avisées, des zones aéroportuaires seraient « militarisées » là encore dans son dos, et plusieurs autres griefs de ce genre.

Le souci c’est que la gronde monte en Afrique francophone où les militaires français, et notamment les aviateurs, sont de plus en plus vus comme une force d’occupation voire de recolonisation. C’est le revers de la médaille des récentes interventions françaises au Mali et en Centrafrique, une forme de tension populaire à ne pas sous-estimer à l’avenir.

Il faut tout de même apporter un bémol sur l’influence réel de l’ASECNA en Afrique. Parmi ses détracteurs beaucoup soulignent la présence de la France parmi ses membres fondateurs. Un pays qui n’a jamais quitté l’organisation depuis 1959. De ce fait il y a peu de risque de voir des sanctions réelles prises contre l’Armée de l’Air ou l’ALAT.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 Responses

  1. Le coup de se plaindre car les militaires ont refait la piste je trouve çà très fort….
    pour le reste, eh bien on n’a qu’à les laisser se débrouiller si je comprends bien. Mais bon çà c’est de la politique.

    1. Il est clair que les civils et les militaires n’ont généralement pas les même normes, notamment en terme d’infrastructures. Et je dois dire que je comprends assez aisément le ressentiment des gens de l’ASECNA qui ont peut être tendance à se voir comme les dindons de la farce dans cette histoire. La moindre des corrections de la part des militaires français serait peut être de se mettre en relation avec elle. Non ?

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