Le porte-avions Charles de Gaulle et son groupe aéronavale ont quitté Toulon

Cette fois-ci ça y est, il reprend la mer. Ce dimanche 3 février 2019 au matin le porte-avions Charles de Gaulle a quitté son port-base de Toulon dans le Var afin de rejoindre une zone d’exercice international en Méditerranée. Le navire français et ses vingt-six avions et hélicoptères embarqués à son bord vont opérer de conserve avec cinq bâtiments différents dont un appartenant à l’Espagne et l’autre aux États-Unis. L’exercice porte le nom de Fanal 2019.

L’USS Donald Cook à son arrivée à Toulon.

La (trop) longue période d’immobilisation du porte-avions Charles de Gaulle relève donc désormais bel et bien du passé. Il a repris la mer, par temps calme, afin de rejoindre celle qui est clairement son pré carré, la Méditerranée.
À son bord on trouve vingt-trois avions et trois hélicoptères :

Si la quasi totalité de ces aéronefs est parfaitement à sa place certains annoncent déjà que Fanal 2019 pourrait s’avérer être une des ultimes missions opérationnelles d’une Alouette III à bord du porte-avions français. Il faut dire que ce vénérable hélicoptère est presque anachronique en 2019, surtout par rapport à une machine comme le Caïman. Ce sont véritablement deux générations très différentes de voilures tournantes, et qui pourtant vont cohabiter sur le pont d’envol et dans les hangars du Charles de Gaulle.

Aux côtés du Charles de Gaulle voguent désormais aux côtés de trois navires français : le bâtiment de commandement et de ravitaillement Marne qui embarque lui aussi une Alouette III, la frégate multi-missions Provence et son propre Caïman, ainsi qu’un sous-marin nucléaire d’attaque mais dont l’identité n’a évidemment pas été révélé par la Marine Nationale.
En outre la frégate espagnole Cristobal Colon et son hélicoptère embarqué Sikorsky SH-60B Seahawk ainsi que le destroyer américain lance-missiles USS Donald Cook embarquant le même modèle d’appareil.

L’activité a retrouvé son rythme de croisière sur le pont d’envol.

Durant plusieurs jours les marins français, espagnols, et américains pourront ainsi s’exercer à la fois à la mer et dans les airs. De quoi permettre aussi aux pilotes des Rafale M de retrouver leurs automatismes de travail avec ces deux marines alliées.
C’est un officier français, le contre-amiral Olivier Lebas, qui dirige cet exercice Fanal 2019.

Photos © Marine Nationale & US Navy.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

9 Responses

  1. Un destroyer américain pour accompagner un simple exercice? Ca serait pas plutôt une mission de guerre déguisée?

  2. Je ne crois pas à une mission de guerre déguisée mais d’un exercice visant à se « refaire la main » pour tout le monde, faire tourner pilotes et les former / confirmer, (ré)apprendre à travailler ensemble entre alliés. Aussi un seul hawkeye suffit et en guerre il peut aussi y avoir plus que 23 rafales.

  3. J’aimerai que l’on fasse un deuxième porte avion,ça permettrai de donner du travail à nos techniciens, ainsi qu’au sous traitant.
    Le CdG , il me semble est resté en «cale sèche», un peu plus de un an, si un conflit éclate nous avons plus les moyens d’y faire face!…

    1. Sauf que le second porte-avions français demeure un fantasme !
      Il n’est absolument pas à l’ordre du jour du ministère des armées. Aucun budget n’existe en ce sens. Le successeur du Charles de Gaulle a plus de chance de voir le jour d’ici une vingtaine d’années.

  4. Nous venons de voir ce que les décisions de politiciens incompétents impliquent bien des années après qu.ils aient quitté le pouvoir….
    De longs longs mois avec une France privée de sa « capacité de projection «  comme disent les militaires……
    Il fallait commander 2 porte-avions et non pas UN……

    1. On vous laissera une fois encore seul maître de vos opinions politiques elles ne nous concernent pas. Je me permettrais seulement de vous poser une question : comment sur le plan budgétaire vous auriez à l’époque justifié la construction d’un second porte-avions à propulsion nucléaire alors que la guerre froide venait de se terminer ? J’aimerais bien avoir votre réponse Barak117.

  5. Si c’est annoncé « exercice », c’est qu’exercice ce sera, la Marine nationale est très transparente là-dessus, et il serait assez saugrenu d’ailleurs (tout du moins peu logique) d’envoyer notre PA tout juste rénové et non testé directement en opérations de combat au Levant. Exercice d’abord, pour tester / calibrer les nouvelles capacités, voir si tout fonctionne, (re)qualifier les pilotes (un si grand nombre de Rafale n’est pas anodin), et ensuite dans les prochains mois oui certainement une première mission.

    Quant à la présence du Donald Cook,là encore rien de choquant : l’US Navy et la Royale partagent une grande proximité, la plus grande entre 2 marines internationales (ça n’est pas pour rien, entre autres, que les Rafale sont les seuls appareils étrangers à être qualifiés à bord des PA US). Ces dernières années, les groupes aéronavals (américain comme français) étaient bien souvent plurinationaux (j’ai souvenir que notre frégate de défense aérienne Forbin avait dirigé le groupe aéronaval du PA George Bush), donc cela ne m’interpelle pas outre mesure, et en tout état de cause cela n’augure pas à mon sens d’un but caché 😉 .

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