Intrusion de deux Tupolev Tu-142 russes dans la zone d’identification sud-coréenne.

L’information n’a été révélée que ce mercredi 8 mai 2019 par les autorités sud-coréennes. Le vendredi 2 mai 2019 deux avions de patrouille maritime et de lutte anti-sous-marine Tupolev Tu-142MZ ont survolé un îlot proche de l’île sud-coréenne de Jeju. Ils appartenaient à l’aéronavale russe, et ont déclaré prendre le chemin de retour vers leurs base après une série de manœuvres avec la marine chinoise. Jusqu’à leur interception par la chasse sud-coréenne les deux avions volaient transpondeur éteint.

C’est en plein jour que les avions ont survolé le rocher de Socotra, un minuscule îlot rattaché administrativement à l’île sud-coréenne de Jeju. Le petit bout de terre émergé en question est fréquemment revendiqué par la Chine comme lui appartenant, au même titre d’ailleurs que d’autres territoires insulaires sud-coréens. Le contrôle aérien sud-coréen suivait en fait les avions depuis plusieurs dizaines de minutes et il a ordonné le décollage en alerte d’une patrouille de deux biréacteurs Boeing F-15K Slam Eagle.

Une fois arrivés à proximité les pilotes de la Republic Of Korea Air Force ont immédiatement identifiés deux Tupolev Tu-142MZ, des avions de reconnaissance maritime lointaine dérivés du bombardier stratégique Tu-95 datant de la guerre froide. Et comme par miracle les transpondeurs de ces avions se sont rallumés. Mieux les équipages des deux pays ont même pu communiquer par radio, en anglais. Les commandants de bord russes ont expliqué avoir quelque peu déviés de leur route initiale et ignoré qu’ils avaient pénétré la zone d’identification sud-coréenne. En effet le rocher de Socotra ne se trouve pas, à la différence avec Jeju, dans l’espace aérienne de la Corée du sud mais en lisière de celui-ci.

Pour autant l’erreur de pilotage, puisque justifiée comme telle, des équipages russes a conduit les deux Tu-142MZ a pénétré cette zone d’identification durant 99 minutes. Jusqu’à sa sortie ils ont été accompagné par les deux chasseurs sud-coréens, qui à aucun moment ne se sont montré hostiles vis à vis des avions de reconnaissances en question. Puis les pilotes russes ont pu reprendre tranquillement leur route. L’histoire ne dit pas si les transpondeurs se sont éteints de nouveau.

Il faut savoir que malgré son exigüité le rocher de Socotra est fréquenté assez souvent par des forces de souveraineté sud-coréennes. Une plateforme d’atterrissage pour les hélicoptères de la Republic of Korea Navy. Des troupes y sont parfois envoyées, elles y bivouaquent.

Photo © OTAN

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Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 réponses

  1. Les transpondeurs russes sont des postes à lampes. *il faut un temps considérable pour les chauffer avant d’afficher le code ( 6 heures ) :! :))))))))) ( ok je sors )

  2. Désolé mais il y a des fautes de grammaire dans ce texte qui est pourtant très bien rédigé..

    1. Ne soyez pas désolé Hilaire, je suis l’auteur de l’article et je ne suis moi-même nullement désolé des fautes de grammaire. Mais l’important en sommes c’est que vous les ayez vu. 🙂

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