Dom João II, le futur premier porte-aéronefs portugais.

Ce n’est pas encore un porte-avions, loin de là d’ailleurs, mais il devrait permettre à la Marinha Portuguesa d’entrer un peu plus dans la cours des grands. C’est en marge de l’actuel salon Euronaval 2024, qui se tient actuellement en région parisienne, que le Portugal a donné quelques nouvelles de son programme d’acquisition d’un porte-aéronefs amphibie. Celui-ci s’appellera Dom João II et sera fabriqué aux Pays-Bas par le chantier naval Damen. Rappelons que l’aéronavale portugaise se compose de seulement cinq hélicoptères anti-sous-marins Westland Super Lynx Mk-95 déployés à bord de ses frégates.

En fait les premiers liens entre la Marinha Portuguesa et l’entreprise néerlandaise se sont noués il y a un an déjà. Jusque là le programme était seulement connu sous la désignation constructeur de MPV 10720. On connait donc désormais son nom. Dom João II fait référence au dernier roi portugais à avoir régner sur son pays au moyen-âge, de 1481 à 1495. João II jouit dans son pays d’une excellente image de marque, un peu comme un Louis IX ou un Louis XIV en France.

Pour autant la comparaison avec le passé s’arrête nette. Car le porte-aéronefs amphibie Dom João II sera un concentré de technologie, un navire parfaitement intégré dans les flottes de ce futur second quart du 21e siècle. Il est notamment pensé pour accueillir jusqu’à six hélicoptères, des Super Lynx Mk-95 donc bien sûr mais aussi des appareils de la Força Aérea Portuguesa comme l’AgustaWestland AW.101 Merlin beaucoup plus imposant. Gageons que le futur hélicoptère des forces spéciales portugaises pourra lui aussi embarquer à son bord. En outre il a été pensé afin de mettre en œuvre des drones, qu’ils soient à voilures fixes autant que tournantes. Il pourra également déployer à la mer des drones de surface et des drones submersibles. En fait avec lui les Portugais entendent pouvoir opérer dans les trois dimensions. Par contre le Dom João II ne devrait pas être apte à l’engagement de troupes en débarquement.

La lettre d’intentions révélée hier à Euronaval 2024 montre aussi la fidélité entre les chantiers Damen et la Marinha Portuguesa. C’est en effet l’industriel néerlandais qui a déjà produit les deux frégates de classe Bartolomeu Dias, en dotation depuis une trentaine d’années maintenant. Le porte-aéronefs devrait voguer d’ici le début de la décennie prochaine.

Vue d’artiste © Damen


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

13 Responses

  1. Bonjour à tous. Question idiote: pourquoi parle t on d’un porte aéronef amphibie, alors qu’il ne sera pas apte aux troupes de débarquement ? Merci pour vos lumières !

  2. C’est très probable, comme le Juan Carlos espagnol, l’Izumo et Kaga japonais, l’Anadolu turque avant la rupture du contrat des F35 avec les USA, l’USS Tripoli et Wasp américain, le Cavour Trieste et Garibaldi italien.. voilà, c’est tout pour le moment ! Une chose est évidente, le concept porte aéronef + F-35 fait qui des émules un peu partout dans le monde n’en est qu’à ses débuts !

    1. Pas du tout, arrêtez de rêver. Ce futur navire ne fera que 107 m de long pour 7000 tonnes contre environ 240 m et 27000 tonnes pour les autres. Il sera même plus petit que les futurs frégate françaises amiral Ronarc’h. C’est pour ça qu’il n’emportera que des hélicoptères et drones. Ce petit navire sera un navire polyvalent et multifonction, à la fois militaire et dédié à la recherche scientifique.

  3. Bonjour Arnaud, Staff et Passionnés.
    Permettez-moi de commencer par dire que je suis un admirateur du F-35. Cependant, la version F-35 B présente inévitablement de nombreuses limitations.
    Il représente une repli pour l’aviation embarquée. Bien inférieur au Rafale M ou au F-35 C.
    Pour les marines qui ne peuvent pas se permettre un porte-avions CATOBAR ( Catapult Assisted Take Off Barrier Arrested Recovery ), le F-35 B représente une solution raisonnablement économique. À condition que les limites de charge de guerre, d’autonomie et de vitesse soient acceptées. Les mêmes limitations que le McDonnell Douglas AV-8B Harrier II.
    Entre autres choses, de nombreux travaux coûteux sont nécessaires pour utiliser le F-35 B.
    En Vénétie, on dit  » pitosto che gnente mejo pitosto « . Nous devons être satisfaits.
    En tout cas, le Dom João II me semble être une pauvre version de la classe italienne « Santi ». Très pauvre….
    Traduit avec Google.

  4. Pour info l’USMC possède un petit nombre de F-35C au sein de la VMA-314 active depuis juillet 2021 date à laquelle les F-18 ont disparus des portes avions de l’ US Navy

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