La petite aviation arménienne se prépare à recevoir ses premiers chasseurs Su-30SM.

C’est un évènement pour cette force aérienne d’un pays jadis placé sous le joug soviétique. Le mois prochain l’aviation arménienne recevra ses deux premiers chasseurs multi-rôles Sukhoi Su-30SM. Deux exemplaires supplémentaires seront livrés en février 2020. Ils permettront ainsi à ce petit pays d’un peu plus de trois millions d’habitants d’enfin disposer d’une aviation de chasse.

Certes le contrat signé au début de cette année entre l’Arménie et la Russie n’est pas exactement celui de l’année pour Sukhoi puisqu’il ne concerne que quatre Su-30SM Flanker-C mais il est historique pour les militaires arméniens. En effet depuis l’indépendance acquise en septembre 1991 de feue l’Union Soviétique c’est la première fois que la force aérienne arménienne va mettre en ligne des avions de chasse.
Jusque là son aviation de combat se limitait à une dizaine d’avions d’attaque Sukhoi Su-25 acquis de seconde main en 2004 auprès de la Slovaquie.

À l’horizon du printemps 2020 donc la force aérienne arménienne pourra enfin assurer elle-même ses missions de défense aérienne. En plus des quatre avions de combat, achetés neufs, la Russie va livrer des missiles air-air R-73 à courte portée et R-27 à moyenne portée. Des armements air-sol comme des bombes à guidage laser KAB-1500L et des paniers à roquettes sont également prévus. Avec ces munitions les Sukhoi Su-30SM arméniens seront véritablement multi-rôles, même si leur mission de prédilection demeurera la chasse pure.

Le gouvernement d’Erevan envisage désormais une seconde commande pour quatre à six avions similaires. Celle-ci pourrait bien être passée entre le printemps et l’été 2020. Elle permettrait de gonfler un peu les effectifs de ce petit arsenal aérien.

Définitivement le Sukhoi Su-30 se présente comme un véritable succès à l’export pour la Russie avec treize clients étrangers. Certaines sont des superpuissances comme la Chine ou l’Inde. D’autres sont des nations plus modestes comme l’Indonésie, le Venezuela, ou encore le Vietnam. Quoiqu’il en soit cet avion de très bonne facture ne cesse de se vendre.

Photo © ministère russe de la défense.

PARTAGER
ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
articles sur les mêmes thématiques
Commentaires

2 réponses

  1. L’Arménie possèdait à un moment un Mig-25PD, visible depuis le ciel à l’aéroport de Guymri.
    Même à prix avantageux ces nouveaux avions doivent être un sacré investissement pour ce petit pays très pauvre, sans industrie majeure depuis la fin de l’URSS, et qui se vide de ses habitants année après année, dont sa jeunesse qui émigre en masse d’un pays où ils ne voient pas leurs avenir. Les récentes tensions avec l’Azerbaïdjan, plus connu sous le nom de « guerre des quatre jours » doivent être la raison majeure de cette commande où l’Arménie a du se rendre à l’évidence de cette carence importante.

  2. Pour l’anecdote historique, l’Arménie est « l’autre pays » d’origine du fameux constructeur aéronautique MiG. En effet le nom MiG est un sigle formé à partir du nom de ses deux fondateurs: Artem Mikoyan et Mikhaïl Gourevitch. Or le premier est d’Arménie qui à l’époque était une des républiques de l’URSS …

Sondage

"Si la France devait mettre une des personnalités aéronautiques suivantes au Panthéon, laquelle vous semblerait la plus logique ?

Voir les résultats

Chargement ... Chargement ...
Dernier appareil publié

S.A.I. KZ II Træner

En 1945 la totalité des pays libérés de l’occupation allemande par les Alliés, et notamment par les Américains et le Commonwealth en Europe occidentale, avait

Lire la suite...