Le CMV-22B Osprey en essais à bord de l’USS Carl Vinson.

La campagne de validation du futur Carrier Onboard-Delivery de l’US Navy se poursuit. Ce vendredi 20 novembre 2020 le premier convertiplane de série Bell-Boeing CMV-22B Osprey a commencé à réaliser une série d’appontages et de décollages depuis le pont d’envol de l’USS Carl Vinson. Pour la première fois l’avion américain opère depuis un porte-avions. Jusque là l’aéronef n’avait pu mener ses tests que depuis le bâtiment de soutien USS New York.

Sur le pont d’envol comme dans l’avion les personnels du VRM-30 Titans sont attentifs aux opérations.

On remarquera au passage la volonté de transparence affichée par le Pentagone quant aux essais menés sur l’USS Carl Vinson dans le Pacifique. Là où ceux menés à bord de l’USS New York n’avaient été officiellement révélés que trois mois plus tard cette nouvelle campagne est annoncée aussitôt entamée. L’US Navy s’adapte certes, mais surtout elle prouve que le programme du futur Bell-Boeing CMV-22B Osprey avance bien.

Il ne s’agit d’ailleurs pas uniquement pour le consortium constructeur et pour l’aéronavale américaine de vérifier que le convertiplane est apte à apponter ou à décoller. Ça c’était évident ! Non en fait c’est véritablement la mission de Carrier Onboard-Delivery qui est ici testée. L’avion doit valider plusieurs procédures d’appontages et de décollages sous différentes configurations. Que ce soit à vide, avec du fret, avec un mélange fret et passagers, avec passagers en configuration liaisons ou transport de troupe à chaque fois les femmes et les hommes de l’escadron VRM-30 Titans doivent faire voler leur machines aux limites de ses capacités.

Il s’agit également de vérifier que le CMV-22B Osprey n’est pas inadapté à l’usage sur un porte-avions américain de classe Nimitz. Pour cela les repliages d’ailes et de pales sont réalisés en temps réel tout comme les avitaillements en carburant. Ceux-ci ont lieu sur le pont d’envol alors même que des avions de combat F/A-18E/F Super Hornet et F-35C Lightning II décollent et appontent. Même les hélicoptères MH-60R Seahawk sont de la partie. La situation doit être la plus proche possible de la future réalité opérationnelle de l’avion.

Avitaillement en carburant sur le pont d’envol, sous le regard attentif du pilote de la machine.

C’est aussi l’occasion pour les personnels du pont d’envol de s’habituer à travailler au plus près de la machine qui dans quelques temps remplacera le vénérable Grumman C-2A(R) Greyhound qu’ils connaissent si bien. C’est donc pour ces femmes et ces hommes l’occasion d’appréhender différemment leur métier, passant de l’avion classique au convertiplane.
Cette campagne d’essais qui se déroule au large de la Californie doit durer encore plusieurs jours.

Photos © US Navy.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

Une réponse

  1. Merci Arnaud !
    J’ai un avion RC a décollage vertical, mi drone mi avion avec les moteurs qui basculent, mais les Balbuzards Américains de la Navy, ça c’est pas de la gnognotte.
    Ce truc immense et improbable….Et bien ça vole, et plutôt pas mal !
    Je suis Fasciné par toutes ces idées, qui au final nous donnent ça !
    Merci les gars de Avions legendaires vous nous faites de partager vos passions et Moi j’aime de plus en plus .

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