Quand l’archaïque vient en aide à l’ultramoderne.

Une rencontre pas comme les autres s’est déroulée cette semaine en Atlantique nord en marge de la mission de police du ciel menée par l’OTAN en Islande. Un avion de ravitaillement en vol de l’Armée de l’Air et de l’Espace est venu soutenir l’action de quatre chasseurs furtifs de la Luftforsvaret. L’occasion pour les équipages français et norvégiens d’opérer conjointement dans une mission de défense aérienne. Et pour le boomer français la possibilité de voir de près un avion de combat qui fait couler pas mal d’encre.

Bien souvent éclipsé par le tout nouvel Airbus DS A330 MRTT Phénix le Boeing KC-135RG Stratotanker demeure un des fidèles serviteurs de l’Armée de l’Air et de l’Espace. L’avion est en outre totalement adapté aux opérations aux profits des chasseurs de facture américaine. Et il l’a démontré cette semaine au-dessus de l’Atlantique nord en venant assister quatre Lockheed-Martin F-35A Lightning II norvégiens. L’avion de l’Escadron de Ravitaillement en Vol 4/31 Sologne était bien loin de chez lui. Pour autant il a permis d’allonger le rayon d’action des chasseurs furtifs.

En matière de furtivité d’ailleurs on pouvait faire largement mieux ce jour là qu’avec ces quatre F-35A Lightning II. Leurs missiles air-air AIM-9 Sidewinder n’étaient pas emportés en soute comme cela devrait être mais sur des rails de lancement sous voilure. Dans une telle configuration on parle d’une dégradation de furtivité permettant ainsi de masquer la véritable signature radar d’un avion. Sans doute que le Pentagone et l’avionneur veulent éviter que la Luftforsvaret ne révèle par mégarde de tels infos aux avions stratégiques russes qu’ils pourraient être amenés à identifier voire à intercepter.

D’une génération de ravitailleur en vol…
à une autre génération de chasseur multi-rôle.

Une fois sa mission en Atlantique nord réalisé le Boeing KC-135RG* Stratotanker a repris le chemin du sud de la France où se trouve son nid : la Base Aérienne 125 d’Istres-le-Tubé dans les Bouches-du-Rhône. Il a ainsi rejoint les deux autres avions similaires ainsi que les C-135FR appartenant également à l’ERV 4/31 Sologne.
Cette mission au profit de l’OTAN prouve une fois encore que les vieux ravitailleurs français sont toujours d’actualité.

Photos © Armée de l’Air et de l’Espace.

*La désignation KC-135RG a été adoptée en 2014 après un chantier de modernisation réalisée en France. Elle est propre aux avions de l’ERV 4/31 Sologne.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

11 réponses

  1. « Leurs missiles air-air AIM-9 Sidewinder n’étaient pas emportés en soute comme cela devrait être mais sur des rails de lancement sous voilure.  »
    Sauf erreur de ma part, il me semble que les Sidewinders sont toujours emportés à l’extérieur sur les F-35 contrairement aux F-22.

    1. Actuellement oui afin de dégrader la furtivité mais en théorie non ils sont emportés en soutes comme sur F-22A et comme pour les AIM-120 AMRAAM.

  2. j’habite à 10 km du Thubé, les KC 135 ne sont pas furtifs eux, je les entend décoller ! alors en cas de ravitaillement, aucun
    avion en phase de refueling avion ne sera furtif . Ce que j’essaie d’exprimer c’est que d’une part les russes ne doivent pas être stupides, et que d’autre part l’Islande étant actuellement défendue par l’OTAN, via la Norvège et des F35,, ils savent très bien que les signatures de furtivités doivent être dégradées.

    1. De toutes manières chacun sait que durant une phase de ravitaillement en vol la furtivité n’entre pas en ligne de compte. Quand aux faites que les Russes ne soient pas stupides je ne serais pas aussi catégorique que vous. Si vraiment ils ne l’étaient pas l’OTAN n’aurait pas besoin de mettre en place de telles missions en Islande, dans les états baltes, ou encore en Roumanie.

  3. Non car le logement du parachute de freinage a été prévu ab-initio afin d’épouser les lignes de l’avion. On peut faire confiance aux ingénieurs de Lockheed-Martin ils ont plus d’expérience que la plus part des ingénieurs des autres avionneurs dans le monde, à l’exception peut-être de Northrop-Grumman. Ils ont hérité du savoir-faire des F-117A et F-22A.

  4. Autre nouvelle de Norvege, Des bombardiers B1 viennent de se poser sur la base d´Ørland pour une série d´exercices avec les F35 nordiques.

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