F-16IQ irakiens et Rafale F3R français de plus en plus interopérables !

Alors que la présence française dans la région demeure forte le rôle de nos pilotes de chasse évolue. Depuis plusieurs mois l’Armée de l’Air et de l’Espace et l’Al Quwwat al Jawwiyah al Iraqiyyah s’entraînent mutuellement, ce qui permet à cette dernière de s’émanciper un peu de l’US Air Force. Le dernier exercice en date remonte à mardi dernier et a vu s’opposer des Lockheed-Martin F-16IQ Fighting Falcon irakiens à des Dassault Aviation Rafale F3R français. Six avions au total y ont pris part.

Pour les pilotes irakiens des quatre F-16IQ engagés, trois monoplaces et un biplace, c’est l’occasion de voler aux côtés d’un des fleurons de l’aéronautique militaire contemporaine. Le Rafale F3R est une machine bien plus complexe que leurs avions de chasse, bien plus polyvalente aussi. C’est aussi la possibilité d’évoluer au contact de pilotes français dont ils connaissent de mieux en mieux les tactiques et la doctrine d’engagement.
Pour les pilotes français des deux Rafale F3R monoplaces il s’agit de pouvoir se frotter à un avion qui s’il n’est pas aussi perfectionné que leurs montures demeure un adversaire redoutables en combat aérien car manœuvrant et bien armé.

En outre cela donne l’occasion aux pilotes de l’opération Chammal de quitter la Base Aérienne Projeté pour autre chose que des missions tactiques. La chasse demeure le cœur de métier de ces femmes et de ces hommes et ce genre d’exercice leur donne l’occasion d’y revenir.

Avec ce genre de manœuvres aériennes les pilotes et équipages de F-16IQ peuvent entrevoir de futures missions aux côtés des pilotes alliés, pour l’escorte par exemple mais aussi pour la reconnaissance post-strike.
Tant que l’Armée de l’Air et de l’Espace disposera de sa Base Aérienne Projetée au Levant elle assurera ce genre de vols qui ne peut que resserrer les liens franco-irakiens. Et puis il commence à se dire de manière de plus en plus insistante que les Irakiens se verraient bien voler à leur tour sur le biréacteur de Dassault Aviation. Ce qui n’aurait rien d’illogique l’Irak ayant été, du temps du pouvoir baasiste, un des grands clients de l’avionneur clodoaldien. Reste à savoir si les finances irakiennes sauront suivre.

Pour mémoire la désignation F-16IQ englobe les monoplaces F-16C et les biplaces F-16D acquis au standard Block 52. Ces avions sont adaptés à l’emport de réservoirs conformes, dits réservoirs CFT, et au tir de munitions air-sol de précision. C’est une des versions les plus modernes du Fighting Falcon.

Photos © Armée de l’Air et de l’Espace.

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Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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