Un F-4E Phantom II grec s’est abîmé en mer.

La Grèce est un des derniers pays utilisateurs de ce vénérable chasseur, le seul situé en Europe. Ce lundi 30 janvier 2023 un McDonnell-Douglas F-4E Phantom II appartenant à la Polemikí Aeroporía s’est abîmé dans les eaux de la mer Ionienne. L’avion en question, porteur du code tactique 01507 participait à une mission d’entraînement avec vols à basse altitude. Ses deux membres d’équipages n’ont malheureusement pas pu survivre à l’accident.

De ce que l’on en sait actuellement le F-4E Phantom II en question réalisait une série d’exercices à basse altitude. Pour une raison encore inconnue l’avion a, à un moment donné, décroché avant de violemment heurter la surface des eaux de la mer Ionienne. Juste avant l’accident l’avion en question volait à moins de trois cent pieds, soit moins de cent mètres. Un accident à une altitude aussi basse ne laisse aucune chance à l’équipage.

En effet entre trois cents pieds et la surface de l’eau le temps de réaction est très court, en tous cas il l’a été pour le pilote et le copilote de cet avion de combat grec. Son ailier a bien confirmé qu’aucun siège éjectable ni parachute n’avait été repéré. Immédiatement après l’accident ce second F-4E Phantom II a orbité au-dessus de la zone de crash. Immédiatement la Polemikí Aeroporía a mis en alerte un Lockheed C-130H Hercules équipé d’une chaine SAR, un Agusta-Bell AB-205, et un Eurocopter AS.332C Super Puma. Dans le même temps un Sikorsky S-70B-6 Aegan Hawk appartenant à la Polemikó Naftikó et lui aussi en exercice dans la région a été dépêché sur zone. La Limeniko Soma-Elliniki, la garde côtière grecque a de son côté envoyé un Reims Aviation F406 Caravan II plus adapté que l’Hercules à ce type d’opérations.

Une fois les équipes de secours sur place elles n’ont pu que constater le décès des deux membres d’équipage. Leur avion a quasiment été totalement détruit dans l’accident.
Les enquêteurs de la Polemikí Aeroporía vont devoir désormais déterminer les causes de l’accident.

En Grèce les F-4E Phantom II réalisent principalement des missions d’attaque au sol et d’appui tactique.

Il faut savoir depuis près de 24 heures que l’accident a eu lieu des théories complotistes sont apparues et ont toutes été démenties quant à l’origine du drame. Contrairement à ce qui s’est dit sur les réseaux sociaux aucun avion de combat turc ne se trouvait dans la zone et ne peut donc être considéré comme responsable. Pas plus que les pilotes français de Dassault Aviation Rafale M qui se sont bien entraînés avec des F-4E Phantom II de la même unité que l’avion accidenté, mais une quinzaine d’heures avant que l’avion ne vienne s’abîmer en mer Ionienne.
En fait, comme bien souvent quand il s’agit d’accident aérien, il faut savoir raison garder sur cette affaire.

Photos © Polemikí Aeroporía.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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