Tous les deux ans c’est le même (grand) cirque ! Dans quelques semaines, du lundi 19 au dimanche 25 juin inclus, l’aéroport francilien du Bourget accueillera la 54e édition du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace. Grand-messe absolue pour les fanas d’aviation et de spatial c’est aussi un casse-tête pour les équipes du Musée de l’Air et de l’Espace qui doivent littéralement faire place nette sur le tarmac. En effet traditionnellement les «chalets» du salon s’installent en partie là où habituellement on retrouve le patrimoine aéronautique français et international.
Bien entendu pas question pour les femmes et les hommes du Musée de l’Air et de l’Espace de toucher aux pièces maitresses que sont l’Antoinette, le Blériot XI, le Breguet XIX, ou encore le Fokker D.VII. Elles sont dans leurs salles d’expositions respectives et n’en bougeront pas durant tout le SIAE 2023. La question est beaucoup plus épineuse quand on parle du parking du musée, c’est à dire de son tarmac.
Car là le rôle des techniciens et ouvriers du musée est de jouer à une énorme partie de Tetris où les pièces ont été remplacées par des avions. Canadair, Jaguar, Mercure, Transall, Tucano, ou encore Sarigue doivent être déplacés. Pour ne citer qu’eux. Certains chanceux vont demeurer à distance respectable de leur ancien emplacement, encore sous le regard des visiteurs, à l’image de l’immense A380. D’autres malheureusement devront littéralement traverser les pistes de l’aéroport du Bourget pour rejoindre les réserves du musée sur la commune de Dugny. Ils y retrouveront de grands anciens comme la Caravelle, le Constellation, le Neptune, voire le Vautour.
Tous les deux ans c’est donc la même comédie. Les visiteurs du Musée de l’Air et de l’Espace pâtissent pendant quelques semaines du Salon du Bourget. Ils ne peuvent pas voir l’intégralité des pièces habituellement exposées dans celui qui demeure un des plus beaux musées aéronautiques de la planète, avec des collections exceptionnelles qui remontent tout de même aux frères Montgolfier. Excusez du peu. Et tous les deux ans les équipes du musée doivent rejouer cette partie, avant mais aussi après le SIAE. Ils ont cependant eu un répit il y a deux ans puisque le salon fut annulé pour cause de pandémie de Covid-19.
C’est donc un drôle de Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace qui s’ouvrira durant la seconde quinzaine de juin 2023, une édition forcément pas comme les autres… sauf pour les toujours excellentes équipes du musée.
Photos © Musée de l’Air et de l’Espace.
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3 Responses
Ce serait sans doute une idée trop simple que d’installer les chalets VIP ailleurs…
Ce n’est quand même pas la place qui manque. Il suffit de jeter un oeil sur Google Earth.
Quand on a connu la ferveur populaire qui entourait ce salon dans les décennies 60/70, on ne peut que déplorer ce qu’il est devenu.
Elle est où la grande fête aérienne qui mettait des étoiles dans les yeux et qui a fait naitre tant de vocations? sûrement pas dans les chalets VIP où la fête, c’est champagne et petit fours servis par des hôtesses toutes plus sexy les unes que les autres.
Eh oui, parfois il faut oser le dire,… c’était mieux avant.
Et qu’on me ramène le Vautour IIN à la place qu’il mérite dans ce magnifique musée! C’est lui qui a fait naitre ma vocation quand je passais mon temps à l’admirer derrière les vitres de ma salle de classe, quand il partait plein pot en mission en passant pile-poil à la verticale du collège.
Malheureusement, le Bourget est avant tout un salon pour les industries aéronautique et spatiale, comme les NBAA pour l’aviation d’affaires, 2 jours ouverts au public sur les 8 du Salon
Tout est dit.