Un ATL-2 Atlantique déployé en Mer Noire.

C’est une des mers que la Russie considère, évidemment à tort, comme une de ses mare nostrum. Depuis fin mars un avion de patrouille maritime Dassault-Breguet ATL-2 Atlantique de la Marine Nationale opère depuis la Roumanie, aux côtés des forces alliées. Engagé dans l’exercice international Sea Shield 2023 il assure des missions de poursuite de submersibles ennemis. Des manœuvres aériennes et navales que Moscou scrute de très près.

Alors que ses chasseurs protègent le flanc septentrional de l’Europe la Roumanie s’impose de plus en plus comme une puissance émergente de l’alliance Atlantique. Son accueil de l’exercice Sea Shield 23 en est la preuve. Des moyens aériens et maritimes américains, bulgares, français, grecs, portugais, et turcs y participent tandis que des observateurs albanais et moldaves ont été invités par Bucarest.
Outre la Mer Noire le delta du Danube sert aux exercices.

Parmi les moyens aériens la France a déployé sur zone un de ses avions de patrouille maritime ATL-2 Atlantique, aujourd’hui considéré comme un des plus redoutables chasseurs de submersibles de l’OTAN. Bien entendu Sea Shield 23 est clairement vu comme une provocation par la Russie qui n’apprécie pas du tout que des aéronefs et des navires de guerre alliés opèrent aussi près de la Crimée. Pour mémoire cet isthme ukrainien est sous occupation militaire russe depuis neuf ans maintenant, malgré l’opposition de la communauté internationale.

C’est donc dans des conditions assez dégradées que l’équipage français opère au-dessus des eaux de la Mer Noire. Ils ne traquent évidemment pas des sous-marins russes mais plutôt des sous-marins simulant la marine russe. C’est tout le charme d’un exercice menée dans une mer dont Moscou revendique souvent la paternité. Pour les marines alliés c’est aussi l’occasion de travailler conjointement avec l’ATL-2 Atlantique français. Malgré son âge désormais avancé cet avion demeure un redoutable outil pour la traque de ces bâtiments.
À ce jour aucun incident international n’est à déplorer entre la Russie et les unités participant à Sea Shield 23.
Affaire à suivre.

Photo © Marine Nationale.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

5 réponses

  1. Je suppose que c’est 1 Atlantic2 au standard 6.
    Question: Pourquoi a t-il toujours des antennes filaires comme lorsque j’ai fait un New-York Paris en Super Constellation?
    Honnêtement ça fait archaïque même si c’est pour de bonnes raisons.
    J’espère que quelqu’un d’entre vous pourra donner une bonne explication.

    1. Né avant 1966? Et vous vous souvenez des antennes d’un avion et vous estez toujours connecté en 2023 au réseaux…… bravo….

      1. Comme l’as bien dit Guig, si les filaires sont toujours présentes ces que le fonctionnement est toujours le même et que ça fonctionne !

  2. Oh OUI, et bien Avant.
    C’était fin 1959. La grande tour de contrôle d’Orly était déjà en place pour recevoir les 1ers Boeing 707.
    Quand j’étais jeune je pouvais dire au bruit de l’avion quel type c’était car le bruit des moteurs à hélice étaient très caractéristiques. Maintenant à quelques nuances près, le bruit des réacteurs sont identiques.

  3. C’est peut être parce-que d’une part une antenne fonctionne pour le mieux quand sa taille égale la longueur d’onde de la fréquence d’émission/réception et d’autre part si ça fonctionne et qu’ils ont besoin de basse fréquences pourquoi changer?

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