Des F-35B Lightning II de la Royal Air Force déployés à bord du HMS Queen Elizabeth.

C’est sans nul doute possible la plus célèbre unité de la Royal Air Force opérant sur le chasseur américain de 5e génération. Première formation britannique opérationnelle sur Lockheed-Martin F-35B Lightning II le N°617 Squadron a rejoint ce lundi 11 septembre 2023 la Mer du Nord et plus particulièrement le pont d’envol du porte-avions HMS Queen Elizabeth. En effet l’un des particularisme du navire amiral de la Royal Navy c’est d’accueillir à son bord des chasseurs furtifs n’appartenant pas à la Fleet Air Arm mais à la RAF. Des navires de plusieurs pays de l’OTAN accompagnent le porte-avions de Sa Majesté durant cette mission qui les conduira également en Mer de Norvège.

Les avions de combat multi-rôles de la Royal Air Force ont donc quitté ce lundi matin leur nid de RAF Marham dans l’est de l’Angleterre en direction du porte-avions. À son bord les armuriers et techniciens du N°617 Squadron attendaient déjà avions et pilotes. Ils avaient embarqué samedi 9 septembre au matin, date du départ du navire de guerre de la Royal Navy. Désarmés les F-35B Lightning II ont réalisé ce vol de transit en un peu plus de deux heures et ont pu apponter en toutes sécurités. Ce ne sont évidemment pas les seuls aéronefs à bord, des hélicoptères de combat maritime AgustaWestland Merlin HM2 et Wildcat HMA2 ainsi que des Merlin HC4 de transport et de recherches-sauvetages en mer renforcent l’arsenal aérien du bâtiment. Eux par contre appartiennent tous à la Fleet Air Arm.

Bien plus connu pour ses actions de bombardement durant la Seconde Guerre mondiale comme Dambusters le N°617 Squadron est désormais une des unités de chasse les plus actives de la RAF. Elle enchaîne aussi bien les missions de défense aérienne que celle d’appui tactique rapproché et d’attaque au sol. C’est cette double spécificité qui fait d’elle l’unité évoluant sur F-35B Lightning II la plus adaptée à cette mission en Mer du Nord et en Mer de Norvège. Car le risque de croiser un ou plus avions stratégiques russes est très élevé. Pas de doute que des équipages de Tupolev Tu-95 Bear et/ou de Tu-160 Blackjack y regarderont à deux fois avant d’aller titiller le HMS Queen Elizabeth et ses navires internationaux d’accompagnement en sachant que des chasseurs furtifs peuvent les intercepter.

Les F-35B Lightning II des Dambusters du N°617 Squadron à bord du HMS Queen Elizabeth.

Pour s’assurer qu’ils étaient encore qualifiés sur ce bâtiment la Royal Air Force a envoyé à la mi juillet une partie des pilotes à bord du porte-avions. Les exercices se sont déroulés sans encombre et ont ouvert la voie à ce déploiement qui doit durer au moins huit semaines. Il est à noter que la Grande Bretagne a donc désormais ses deux porte-avions à la mer puisque le HMS Prince of Wales termine actuellement une campagne d’essais au large de la Cornouailles et se dirigera ensuite vers les eaux territoriales américaines.

Photos © Royal Air Force

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Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

9 réponses

  1. C’est une très bonne nouvelle pour les anglais ça! Avoir une douzaine de F35 sur un porte avion, ça fait un joli soutien aérien. J’ai regardé la vidéo de Ate Chuet sur la perte de capacité britannique à opérer sur porte avion du fait de l’expérience perdue, j’espère qu’ils vont vite la récupérer

  2. C’est sympa le système Britannique, ils n’ont pas les avions nécessaires, alors ils accueillent les avions de tous les autres alliés (bon faut que ce soient des F35, car ils ont choisi le tremplin plutôt que des catapultes)
    Financièrement c’est un bon calcul 🙂

    1. De quoi parlez vous, il s’agit d’avions de la RAF, donc britanniques.
      Ceci étant, je ne serais pas contre que le Ch. De Gaulle accueille de façon pérenne des F35 d’autres pays, pour renforcer les capacités et l’interopérabilité entre aéronefs.

      1. Pas sûr que le pont du CdG puisse supporter les jets des sustentation du F-35B
        Le F-35C est plus compatible mais ce serait avec l’US Navy alors

        1. Non il ne le peut pas, mais le modifier pour qu’il le puisse ne serait pas superflu je trouve, au moins pour leur permettre le décollage et l’atterrissage. Cela avait été envisagé un moment.

  3. Ce porte avion anglais ne fait pas peur à la grande Russie. S’il s’approche trop de ses eau il prendra des missiles Kinzal tirés par les Toupolev TU160 et finira au fond de la mer. Les F35B ne font peur a personne ils sont riens fasse au SU57 et SU75. Les NATO sont comme des enfants, l’Afrique ordonne au roi d’Angleterre de faire revenir son porte avion à Londre.

    1. merci mon general pour vos commentaires toujours aussi savoureux. je répondrais que :
      -vous parlez d’envoyer le HMS queen elisabeth au fond de l’eau… comme le moskva
      -la différence la plus notable entre le F35B et le SU75, c’est que le F35B existe!
      – qu’es qu’un porte aeronef irais faire a londres? sont port d’attache c’est portsmouth . c’est comme si on amarrer le charles degaule au quai de paris.

      1. Techniquement un navire de guerre peut naviguer sur la Tamise jusqu’à Londres, le tirant du fleuve le permet. Ce qui n’est pas le cas à Paris avec la Seine.

  4. Oui mais pour cela ils leurs faut du temps, des entraînements pour retrouver l’expérience et le savoir faire.
    Encore des petites économies de comptable que l’on paye très cher.

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