Après 12 ans de sommeil la RAF réactive son N°42 Squadron.

En renaissant ce N°42 Squadron retrouve la fonction d’OCU, pour Operational Conversion Unit, qu’il avait mené de 1992 à sa désactivation en avril 2011. Ce mercredi 1er novembre 2023 la Royal Air Force a officialisé le grand retour de ce N°42 Squadron avec pour mission première d’assurer la transformation opérationnelle des équipages de Boeing Poseidon MRA.1. En outre il peut également réaliser des vols classiques de patrouille maritime depuis son nid écossais de RAF Lossiemouth. À partir de l’année prochaine il aura également la charge de former les équipages de Boeing Wedgetail AEW.1.

Pour l’heure le N°42 Squadron est donc exclusivement tourné vers le domaine maritime. À lui, ou plutôt à ses instructeurs d’assurer la formation avancée des femmes et des hommes appelés à voler sur le nouvel avion de patrouille maritime en service dans les rangs de la Royal Air Force. Et depuis l’abandon de cette mission au printemps 2011 celle ci a passable changé. Bien sûr il y a toujours la traque et l’éventuelle destruction des sous-marins ennemis, la surveillance des navires de surface, ou encore la SAR hauturière. Désormais il y a également des rôles plus nouveaux pour les militaires comme la lutte contre les pollutions maritimes, l’observation de la dégradation des littoraux suite au réchauffement climatique, ou encore le contrôle des zones de pèches. Les marins volants sont désormais de véritables gardiens des mers et océans et plus uniquement des guerriers du ciel. C’est tout cela qu’en tant qu’OCU le N°42 Squadron doit enseigner à ses stagiaires.

L’histoire du N°42 Squadron remonte à la Première Guerre mondiale sur biplans Royal Aircraft Factory B.E.2 puis durant l’entre-deux-guerres à bord de Vickers VildebeestMk-I/Mk-III  avant de passer aux Bristol Beaufort Mk-I/Mk-II et Blenheim Mk-V durant la Seconde Guerre mondiale. Pendant la deuxième moitié du conflit il passa même un temps à la chasse avec des Hawker Hurricane Mk-IIC puis des Republic Tunderbolt Mk-II. De ce fait c’est véritablement durant l’immédiat après-guerre qu’il se transforma en unité à vocation maritime.

D’abord sur bombardier torpilleur Bristol Beaufighter TF Mk-X puis à partir du printemps 1952 sur avions de patrouille maritime. Un rôle qu’il ne quitta plus. Durant 19 ans ce fut l’Avro Shackleton, dans presque toutes ses versions, puis le BAe Nimrod durant quatre décennies. Après lui ? Plus rien, le néant, le trou noir : la mise en sommeil. Et comme la Belle au Bois Dormant le N°42 Squadron s’est réveillé. Le Boeing MRA.1 en 2023 et dès 2024 le Boeing Wedgetail AEW.1 viendra renforcer la flotte. RAF Lossiemouth va ressembler à un aéroport régional avec autant de Boeing 737.

Le superbe Bristol Beaufort demeure une des montures historiques du N°42 Squadron de la RAF.

Pourquoi cumuler deux avions aux profils de missions aussi différents que le Poseidon MRA.1 et le Wedgetail AEW.1 ? D’abord c’est une raison purement économique. Une seule OCU permet à la Royal Air Force de réduire les coûts, ce qui est facilité par le fait que les postes de pilotage des deux avions sont communs à plus de 85%. Ensuite pour une question d’efficacité. Tout réunir au sein du même N°42 Squadron permet de concentrer les efforts de formation sur une seule et une même structure. C’est de la rationalisation, donc là encore un effort budgétaire. Une fois de plus nos amis Britanniques nous montrent la voie par leur pragmatisme naturel.

Photos © UK Ministry of Defence.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

11 réponses

  1. Merci à vous Arnaud de « couvrir » si souvent l’actualité de la Royal Air Force. Je trouve sur votre site plus souvent des news sur mon pays que sur les sites anglophones. C’est pourquoi j’aime beaucoup votre site. Continuez de nous donner ce plaisir aéronautique et ne tenez pas compte des avis des mauvais coucheurs.
    Signé un « Rosbeef » qui vit au milieu des « Froggies » depuis plus de 30 ans.

  2. Pourquoi écrire sur les anglais? Vous croyez qu’eux parlent de notre armée de l’Air quand elle a une actualite? Arretez de vous occuper des pays qui n’intéresse personne et parlez nous de ce qui nous plait. La RAF n’intéresse que les anglais.

    1. Ah moi ça m intéresse par contre je pense que vos avis font l unanimité, ça tout le monde s en tape

    2. Encore un commentaire inutile et sans aucun intérêt venant d’un  » bas du plafond » également sans aucun intérêt

    3. Heureusement que l’article ne traite ni de l’aviation au Vatican, ni en andorre sinon vous seriez vent debout.
      En quoi verser votre bile sur tous les sujets qui n´encense pas la sainte grande Russie.
      J’espère une multitude d’articles qui vont vous faire réagir, car cela reste tellement risible.
      Pour ce qui concerne l’article, concernant le « réveil de la force » curieux que dans un monde de drone avec de super optique, radars, etc ils ne soient pas utilisés

    4. Philippe G. désolé de vous contredire, mais on parle d’aéronautique « ici » et ça n’est pas le lieu à du « sectarisme ». La « vraie » passion aéronautique concerne tous les pays / constructeurs/ motoristes /organisations utilisant des « appareils ». Et désolé. la RAF, la RAAF, US Navy, Armée de l’air et de l’espace, l’Us air force, Flygvapnet, l’Indian Air force… ou encore la « VVS » quand on aime l’aéronautique « on ne compte pas ». Et on aime « ce qui vole »…. même si c’est parfois « moche à regarder ».
      Là, c’est un article intéressant et notamment pour un « passionné » d’aéronautique.
      Et pour creuse un peu le sujet… la devise du N°42 Squadron est « Fortiter in re » (Courageusement passer à l’action) et il est « né » le 1er avril 1916. Il fait donc partie de la grande histoire de l’aéronautique militaire – que vous le vouliez ou non ! Çà c’est pour les « grincheux », « chouineurs » et « mouineurs » de tous calibres.
      Et fallait en avoir du « courage » pour voler sur certaines machines. Certains feraient mieux de réfléchir à « çà » avant de faire des commentaires « tendancieux » ou « étriqués ».
      Merci Arnaud pour ton article.
      V.

  3. Pour les geeks comme moi, est-ce qu’il y aurait pas un lien avec Squadron 42, le jeu de CGI qui fait le buzz en ce moment (et depuis 10 ans :P)? Un petit clin d’œil peut être, ou bien est-ce l’inverse, le jeu qui rend hommage à ce N°42 Squadron…

    1. Comme les jeux vidéos et moi ça fait deux (j’en suis resté à Tetris sur Game Boy et GTA sur PS2) je ne saurais vous répondre. Ici on parle, comme l’article l’indique dans son corps, d’une unité de patmar de la RAF.

  4. Quelle riche carrière ce Squadron 42. Et en plus former à la fois les pilotes de reconnaissance maritime et de reconnaissance radar c’est très étonnant.
    Bravo pour votre travail, et aussi votre patience avec les c***.

  5. Je suis bien d’accord avec Philippe G ce genre d’article n’a rien à faire sur un blog français. Est-ce que les anglais y connaissent quoi que ce soit à l’aviation française? Je suis sur que non et ils s’en contrefichent. Alors rendons leur la pareille. Un tel article ne vous fera pas gagner un ou deux lecteurs anglais mais pourra vous en faire perdre en France. Et quand on a un blog aussi petit que le votre vise à vie des grands sites plus sérieux que vous que sont Air et Cosmos et Aérobuzz vous devriez prendre en compte mon avis. Moins d’étrangers plus de français.

  6. Je suis français, fan d’aviation française, et pourtant je suis heureux de lire des actualités sur l’aviation en dehors de mon pays. Surtout que ce genre d’infos on ne le trouve pas ailleurs. Il y a que avions légendaires pour en parler. Donc merci Arnaud de nous faire découvrir des news qui sortent de l’ordinaire.

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