Autrichiens et Suédois autorisés à acquérir de nouveaux Blackhawk.

Décidément le rustique hélicoptère biturbine américain n’en finit pas de s’imposer en Europe. Ce mercredi 29 mai 2024 la Defense Security Cooperation Agency a validé les contrats passées par Stockholm et Vienne pour un total de vingt-quatre Sikorsky UH-60M Blackhawk neufs. Dans le premier cas il s’agit d’un contrat de 900 millions et dans le second d’un tout petit peu plus d’un milliard de dollars US, pourtant dans les deux cas pour le même nombre de machines. La différence de prix s’explique en partie par les équipements choisis pour ces appareils.

Rappelons qu’aucune exportation d’aéronefs militaires n’est possible aux États-Unis sans le feu vert de la DSCA. Cette Defense Security Cooperation Agency relève du Pentagone mais doit travailler en étroite collaboration avec le Congrès, c’est à dire avec les représentants et sénateurs. Et aucun pays étranger ne peut déroger à la règle même pas les clients particuliers des États-Unis comme la France, Israël, le Japon, ou encore le Royaume-Uni. Sauf que parfois les procédures sont plus rapides pour certains que pour d’autres. Et là on ne peut pas dire que l’Autriche et la Suède aient particulièrement attendu avant de recevoir une réponse positive à leurs demandes respectives d’exportations d’UH-60M Blackhawk. Lockheed-Martin, et sa branche voilure tournante Sikorsky, vont donc pouvoir engranger un peu moins de deux milliards de dollars US. Pour être totalement exact c’est un milliard cinq millions de dollars de la part de l’Autriche et neuf cents millions de celle de la Suède. Chacune devant recevoir dès les prochains douze de ces hélicoptères de transport d’assaut.

Alors pourquoi un prix différent suivant les pays européens alors même qu’il s’agit du même nombre d’UH-60M ? Simplement parce que les appareils autrichiens disposeront d’options absentes sur les machines suédoises comme par exemple des réservoirs de carburant externes ou encore un aménagement intérieur permettant d’assurer des missions d’évacuation sanitaire. En fait la Luftstreïkraft a fait ses emplettes en tirant les enseignements de l’emploi de ses neuf S-70A-42 Blackhawk déjà en dotation. De son côté la Flygvapnet a choisi de commander des appareils standards. D’où la différence de 105 millions de dollars US sur douze exemplaires. Les appareils commandés par Vienne seront donc plus polyvalents que ceux acquis par Stockholm.

Les futurs Sikorsky UH-60M Blackhawk autrichiens et suédois auront pourtant un point commun. Chacun devra en début de carrière remplacer un hélicoptère de transport d’assaut actuellement en dotation. Le parallèle s’arrête cependant là. Car si dans la Luftstreïkraft il s’agit de prendre la relève des vénérables et très appréciés Agusta-Bell AB-212 Twin Huey au sein de la Flygvapnet ce sont les ultramodernes mais beaucoup trop fragiles NHIndustries NH-90TTH Caïman qui sont sur la sellette. Surtout les deux pays n’ont pas le même calendrier de remplacement. En Suède où l’hélicoptère de facteur européenne est mal aimé on aimerait retirer les premiers du service avant la fin de l’année tandis que l’Autriche marque le second semestre 2026 comme horizon pour le retrait définitif de ses appareils américano-italiens. Deux salles deux ambiances en sommes.

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