Avant de briller en tant « qu’as des as » au sein de l’aviation, René Fonck, né à Saulcy-sur-Meurthe le 27 mars 1894, a mené une enfance austère au sein de ses Vosges natales. Il va très vite s’orienter vers la mécanique en tant qu’apprenti, déjà fasciné par le monde de l’aviation.
Du mécanicien à l’as des as
Au début de la guerre, alors âgé de 20 ans, Fonck se verra vite orienté vers l’aviation en tant que pilote d’une escadrille d’observation, basée près de chez lui à Corcieux. Il acquerra vite son statut d’aviateur de renom en multipliant les exploits. Son premier et certainement le plus notable reste sans doute d’avoir forcer un biplan Rumpler allemand à atterrir, aux commandes d’un Caudron G4.
Au cours de sa carrière, Fonck embarquera dans de nombreux avions : le SPAD VII, le SPAD XIII ou encore le SPAD XII-Canon
Ses 75 victoires authentifiées contre ses ennemis lui vaudront à la fin de ce conflit une croix de guerre 1914-1918 ainsi que le grade de lieutenant et bien sur une réputation internationale. Le nombre de 75 avions abattus à été authentifiés mais l’aviateur fixerait ce nombre à 127. Néanmoins, la véracité de ces informations n’enlève rien au prestige de ce surdoué du vol.
L’apport de Fonck à l’aviation française
L’apport de Fonck à l’aviation française est significative. En créant de nouvelles façons d’attaquer ses ennemis, ce tacticien devient un exemple pour tous les jeunes aviateurs et ses techniques d’attaques deviendront vite une source d’inspiration et d’apprentissage pour ces derniers. De plus, Fonck livrera plusieurs rapports et écrits afin de faire le bilan de l’aviation militaire française permettant ainsi une nette amélioration de celle-ci. Il développera un projet afin de permettre la création d’un aéronef armée capable d’attaquer rapidement l’ennemi.
Une porte grande ouverte sur la politique
Après avoir inscrit ses lettres de noblesse dans l’aviation, Fonck se lance dans la politique avec plus ou moins de succès. Sa réputation lui permettra de vite atteindre un certain statut avec notamment sa nomination en tant que député des Vosges.
Il aura un rôle de conseiller au sein de l’état major de l’armée où il apportera ses conseils avisés au travers de diverses missions en France ou à l’étranger. Il connaitra une nette ascension quand le maréchal Pétain le place en tant que conseiller et informateur privilégié. Malheureusement, cette ascension va se révéler plutôt éphémère.
Le résistant
Après avoir été évincé de la scène politique par le maréchal Pétain, René Fonck décide d’apporter son aide à la résistance. Son rôle important au sein du gouvernement lui a permis de développer un réseau puissant. Ses nombreux contacts lui permettront d’apporter une aide précieuse à la résistance.
Il sauvera certains résistants d’une mort certaine en faisant jouer ses relations auprès de personnalités allemandes. Cette bienveillance lui vaudra deux séjours consécutifs en prison qu’elles soient allemandes ou françaises. Une vie et des zones d’ombres
Que ce soit en tant qu’homme politique ou en tant qu’aviateur, des zones d’ombres et des rumeurs entourent la vie de René Fonck. L’une d’elles qui n’a jamais pu être vérifiée affirmait que Fonck aurait rassemblé 200 pilotes afin d’envoyer une offensive vers la Grande Bretagne.
Une reconnaissance incontestable
Jugé sans conteste comme « l’as des as » tous pays confondus, il va très vite rejoindre et dépasser les plus grands aviateurs français pendant la première guerre mondiale à savoir Georges Guynemer et Charles Nungesser. Même si ce n’est pas l’aviateur le plus célèbre de l’histoire et même si il manque parfois de reconnaissance, la mémoire de l’homme et ses prouesses restent intacts.
Il décéda à Paris et fut inhumé le 23 juin 1953 dans le cimetière communal de Saulcy-sur-Meurthe, son village natal, en présence de nombreuses personnalités civiles et militaires.
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