Contrairement à la Seconde Guerre mondiale qu’elle passa globalement dans le même camps que l’Allemagne durant la guerre 14/18 l’Italie était alliée à la Triple Entente. Le résultat fut, pour son aéronautique, qu’elle put poursuivre son essor. C’est une fois la paix revenue qu’apparut la division aviation du constructeur automobile Fiat, une entreprise qui rapidement se spécialisa dans le domaine militaire. C’est d’ailleurs pour celui-ci qu’elle développa son premier appareil : le bombardier de reconnaissance BR.1.
En 1919 l’ingénieur aéronautique Celestino Rosatelli travaillait encore pour le compte de la SAI, la Società Italiana Aviazione. Cette société qui avait permis, avec Caproni notamment, de poser les bases industrielles de l’aviation transalpine fut rachetée par Fiat afin d’aider à former sa division aéronautique. Rosatelli fut nommé ingénieur en chef et se vit confier plusieurs programmes parmi lesquels celui d’un bombardier léger de reconnaissance, appelé BR.1. Ceci signifiait Bombardiere Rosatelli n°1.
Animé par un moteur Fiat A.14 à douze cylindres en V d’une puissance de 825 chevaux le Fiat BR.1 se présentait sous la forme d’un biplan d’envergure inégale. Il avait été pensé autour d’une construction mixte en bois et toile. Son train d’atterrissage classique fixe se terminait par un patin de queue. L’armement du BR.1 se résumait à une mitrailleuse Lewis de calibre 7.7millimètres montée sur affût annulaire et une charge de bombes de 550 kilogrammes. L’avion était servi par un équipage de deux hommes.
Il vola pour la première fois en novembre 1919.
Un première commande fut passée par l’Italie pour 150 exemplaires, dont plusieurs furent livrés en vue de pouvoir emporter et tirer une torpille de 500 kilogrammes. Très rapidement le Fiat BR.1 s’imposa comme un excellent bombardier léger de reconnaissance. Si bien que l’aviation militaire italienne passa commande pour une version améliorée appelée BR.2 et doté d’un nouveau moteur développant 1090 chevaux. Désormais l’avion gagnait une mitrailleuse supplémentaire, installée en position de chasse, et d’un calibre de 7.7 millimètres. La charge offensive était elle aussi revue à la hausse afin d’atteindre 720 kilogrammes. Soixante exemplaires en furent commandés ainsi que cent de la version BR.3. Cette dernière était en fait un BR.2 sur lequel la charge de bombe avait été ramenée à 350 kilogrammes tandis que deux caméras de focale 165 millimètres étaient installées sous le fuselage. Les Fiat BR1, BR.2, et BR.3 furent les principaux bombardiers légers en service en Italie entre 1920 et 1934.
À l’export le Fiat BR.1 et ses deux versions améliorées fut vendu à la Chine, à la Hongrie, et à la Suède. Désigné B1 et B2 dans ce dernier pays ils y furent les premiers bombardiers à entrer en service. Cinq seulement furent cependant achetés, deux comme B1 et trois comme B2. Ils y volèrent jusqu’en 1935, année au cours de laquelle ils furent remplacés par des Hawker Hart de construction britannique bien plus modernes.
Pur produit de l’entre-deux-guerres le Fiat BR.1 et ses deux versions ne connurent jamais le feu. Un Fiat BR.4 fut développé également avec des améliorations aérodynamiques sans cependant atteindre la production en série. L’avion de course R.700 et celui de reconnaissance R.22 en furent dérivés. Aucun appareil de la série BR.1 n’atteignit notre époque.
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