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Le Lockheed F-104 Starfighter est un de ces appareils dotés d’une histoire particulière car bien que délaissé par l’U.S. Air Force il va rencontrer une popularité importante en Europe et au Canada. Conçu afin de répondre à un appel d’offre lancé par l’USAF pendant la guerre de Corée et destiné à réaliser un chasseur aux très hautes performances, le prototype baptisé XF-104 pris l’air le 4 mars 1954. Ses superbes performances ont font un intercepteur de choix car il volait au dessus de Mach2 à très hautes altitudes. Il entra en service au sein de l’USAF en 1958.
Le F-104 comporte un long fuselage comportant le poste de pilotage, l’avionique, le moteur et les réservoirs, les canons et le train d’atterrissage. Il possède également de véritables moignons d’ailes, d’une envergure de 7 mètres, étroites et droites.
Le F-104A est la première version, monoplace, livrée à l’USAF, équipée d’une réchauffe, d’un canon de 20mm et de missiles air-air fixés aux extrémités de la voilure. Vint ensuite le F-104C d’appui tactique pouvant en plus emporter des réservoirs supplémentaires en bout d’ailes ainsi que des engins nucléaires. Tous deux furent propulsés par un réacteur General Electric J79-GE-3. Existèrent aussi le QF-104 de l’USAF et le NF-104A utilisé par la NASA pour l’entraînement des astronautes et équipé d’une fusée auxiliaire pour le vol dans la stratosphère.
En 1957, le TF-104B, biplace, effectua son premier vol. L’espace nécessaire au deuxième homme d’équipage ayant été construit dans une soute déjà existante sur le modèle monoplace, le TF-104B possédait des caractéristiques techniques et un équipement quasiment identique au F-104A. Le TF-104D est une évolution possédant une perche de ravitaillement en vol et un General Electric J79-GE-7 et le CF-104D sa version canadienne. Le TF-104F est un TF-104D aux performances dégradées.
Malgré l’intérêt limité exprimé par l’USAF, de nombreux constructeurs européens formèrent un consortium afin de développer le F-104G alias Super-Starfighter équipé d’un réacteur General Electric J79-GE-11 plus puissant que celui de ses homologues américains. Cette version fut par la suite construite aux Etats-Unis, au Canada, sous le nom CF-104, et au Japon, sous le nom F-104J. Elle bénéficie d’une cellule renforcée, un radar multimode NASARR, un système de navigation à inertie, une centrale aérodynamique, un ordinateur de bombardement et des charges fixées sous le fuselage et les ailes. La manoeuvrabilité est améliorée à basse altitude grâce à l’ajout de volets. Le RF-104G est utilisé pour la reconnaissance tactique et est munie de caméras internes et le TF-104G une version biplace conservant les performances et les capacités d’emport du F-104G. La version de reconnaissance de jour et de nuit est le RTF-104G équipé de caméras, d’un radar à balayage latéral et d’un système de balayage à infrarouges orienté vers l’avant.
Le F-104S est une version sortie plus tard, totalement modernisée, polyvalente et propulsée par un réacteur plus puissant, le General Electric J79-GE-19.
Le F-104 fut utilisé par L’USAF, la Jordanie, la RFA puis l’Allemagne, le Danemark, la Belgique, la Norvège, les Pays-Bas, le Pakistan, la Grèce, l’Italie, le Japon, la Turquie et Taiwan. Il servit au Vietnam, dans les Balkans et pendant le conflit Indopakistanais.
Le Lockheed F-104 Starfighter fut construit à 2580 exemplaires toutes versions confondues aussi bien aux Etats-Unis, qu’en Europe, au Japon et au Canada. Il est un des rares appareils américain qui a été construit et utilisé à 70% hors des Etats-Unis
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