L’Italie émet de nouvelles réserves sur le F-35 Lightning II

En février 2014, l’Italie changeait de gouvernement, faisant appel à un jeune président du conseil (l’équivalent de notre premier ministre) Matéo Renzi. Celui-ci avait comme rôle de réduire en profondeur les dépenses publiques du pays. Pour les questions de défense Renzi a nommé une de ses plus proches collaboratrice : Roberta Pinotti. Celle qui est la première Italienne aux commandes du ministère de la défense a émit récemment des réserves plus qu’appuyées sur la participation italienne au programme du Lockheed-Martin F-35 Lighting II. Au point que certains aux États-Unis se demandent jusqu’à quel point la commande récente de l’Italie ne sera pas annulé dans les mois à venir.

Ce sont donc quatre-vingt-dix Lockheed-Martin F-35A et F-35B qui ont été commandé par le gouvernement italien. Soixante-quinze sont des F-35A à décollages et atterrissages classiques destinés à l’Aeronautica Militare Italiana et quinze F-35B à décollages et atterrissages verticaux destinés à la Marina.
Initialement trente F-35B devaient être acquis par les Italiens, dont une partie par l’AMI mais le coût très onéreux de ces avions semble les avoir condamnés à n’être commandés qu’à quinze exemplaires. Lockheed-Martin livrera également deux simulateurs de vol aux marins transalpins.

Les syndicats de Finmeccanica, qui doit assembler une importante partie des avions commandés, semblent néanmoins inquiets de la situation diplomatique entre le gouvernement de Rome et la direction de Lockheed-Martin.

Roberta Pinotti a déclaré à la presse locale que : « l‘Italie n’achètera rien qui ne soit plus que sûr pour les pilotes ». Une manière déguisée de dire que les récents déboires techniques du F-35 ne sont pas passés inaperçus à Rome. Et là encore ça ne rassure pas les dirigeants de l’avionneur américain.

Mais que les détracteurs du F-35 ne s’enflamment pas trop vite. Une hypothétique annulation future de la commande des quatre-vingt-dix monoréacteurs furtifs par l’Italie ne jouerait pas en faveur de l’Eurofighter EF2000, du Dassault Rafale, ou du Saab Gripen. En effet l’annulation concernerait non-seulement l’avion mais aussi le programme complet.

Photo © Lockheed-Martin.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

Une réponse

  1. Il faut rappeler aussi, le choix des Hollandais qui a été fait début des années 2000, et que depuis ils ont réduit leurs commandes. Ils avaient prévu d’en commander 85 au départ, maintenant 37.
    En Italie seul le prix du F-35 et les déboires de cet avion risquent quand même de lever quelques oppositions.
    Quand au Canada c’est pas gagné en raison d’une opposition parlementaire due au coût élevé.
    L’ambition avouée du F-35/JSF était de tuer l’industrie aéronautique européenne. Avec des choix comme ça, le but ne devrait pas être très difficile à atteindre.

    L’ambition avouée du F-35/JSF était de tuer l’industrie aéronautique européenne. Avec des choix comme ça, le but ne devrait pas être très difficile à atteindre.

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