La France va commander trois nouveaux Reaper

C’est la bonne nouvelle que les militaires engagés dans le Sahel attendaient en ce début d’année 2015. Lors de sa visite sur place pour la nouvelle année le ministre de la défense nationale Jean-Yves Le Drian a fait savoir que l’Armée de l’Air allait commander cette année trois drones Reaper supplémentaires auprès des Américains. Des avions de reconnaissance sans pilote qui devraient permettre, une fois entrés en service, d’augmenter très sensiblement les moyens français de reconnaissance et de renseignement aéroportés.

Reaper-France_AdlAActuellement deux General Atomics MQ-9 Reaper sont en possession de l’Armée de l’Air, et un troisième sera opérationnel entre mars et avril de cette année. À la différence des machines américaines, nos drones MQ-9 ne sont pas armés, cependant ces avions sans pilote représentent un véritable bond en avant dans la reconnaissance aérienne tactique, notamment en raison du temps passé sur zone, bien supérieur à celui d’un avion de combat tel les anciens Mirage F1-CR.

Un an environ après leur entrée en service opérationnel dans la bande sahélo-saharienne, les Reaper sont désormais pleinement intégré dans l’effort de guerre français contre le terrorisme islamiste. Ils permettent de repérer les combattants ennemis, d’identifier les cibles, et de guider avions, hélicoptères, et véhicules blindés sur le champs de bataille. Quand on sait que celui-ci est globalement constitué de zones désertiques et de regs on se dit que le drone est un outil plus qu’utile.

Il n’est cependant toujours pas question que la France arme ses Reaper. L’emploi en opération extérieure de nos chasseurs omni-rôle Rafale et de nos hélicoptères de combat Tigre HAD ne jouent pas forcément en faveur d’un « armement » futur des avions sans pilote. Ils sont déjà bien utilisés pour la reconnaissance non armée.

Ces trois drones nouvellement commandés doivent entrer en service entre 2016 et 2017.

Photo © Armée de l’Air.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 réponses

  1. Cela semble une volonté délibérée de nos politiques de ne pas armer ces Reaper.
    On peut y voir un bénéfice : le déploiement sur des territoires étrangers de drones n’ayant AUCUNE capacité offensive joue en faveur de la diplomatie, car en France le rôle des drones actuels est clair : surveillance uniquement (à voir dans l’avenir avec le futur projet Franco-Britannique).
    Si l’on prend les USA / Britanniques, c’est déjà bien plus flou, une bonne partie de leurs drones possède des capacités de frappe (Hellfire / Brimstone / GBU), donc dans l’hypothèse d’un déploiement étranger (c’est là le principal emploi actuel des drones), un pays pointilleux peut voir d’un mauvais œil d’accueillir ou d’être survolé par des aéronefs ayant un potentiel offensif.

    Bon, il y a peut-être aussi la volonté de mettre largement en avant le Rafale hein, les Reaper étant d’origine US on la joue cocorico, et le « battle proven » ça compte quand on vise l’export pour notre chasseur, ça le rend crédible face à ses concurrents.

    Il n’en reste pas moins, en toute objectivité, que le coût humain et matériel serait bien moindre pour un Reaper armé que pour un Rafale : grande autonomie, pas besoin de tanker, repos des personnels, réactivité sur les cibles d’opportunité… l’outil idéal sur des conflits dissymétriques de type Mali où les chasseurs à hautes performances ne sont pas réellement indispensables.

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