[BD] Lady Spitfire, Tome 1 : La fille de l’air

La bande dessinée aéronautique a le vent en poupe ces dernières temps. Il ne se passe pas un mois sans la sortie de nouveaux tomes aux séries existantes, ou bien la création de nouvelles séries. Cette semaine, ce sont les éditions Delcourt qui nous proposent de découvrir Lady Spitfire, dont le premier opus s’intitule : La fille de l’air. Forcément, vous aurez compris que l’action se déroule durant la Seconde Guerre mondiale et dans la RAF. Vous aurez également deviné que c’est une héroïne (une fois n’est pas coutume) qui prendra part au combat aérien de la Bataille d’Angleterre. Avant de vous faire partager mon avis, voici le résumé :

Été 1940. Fille d’un as de la Première Guerre mondiale, Laure Chevalier a l’aviation dans le sang. Contrainte de fuir son pays, Laure parvient à rejoindre l’Angleterre. Mais comment continuer à se battre ? Qui laissera une femme manier un Spitfire ? Sa rencontre avec un chef d’escadron excentrique va changer sa vie et faire d’elle, en secret, la première Française pilote de chasse de la Royal Air Force.

Je vous avoue avoir été un peu dubitatif avant d’entamer la lecture de l’ouvrage. Ni voyez aucune forme de machisme déplacée, mais les héroïnes d’aviation ne sont pas légion et sont souvent cantonnées dans des histoires . Rassurez-vous, dès la première page, Laure Chevalier au commandes de son appareil est en plein dogfight au-dessus de la Manche aux prises avec un Bf-109 allemand. La suite laisse rapidement court à un flash-back presque cinématographique de la vie de la jeune pilote, de sa petite enfance à jouer dans les biplans jusqu’a sa fuite vers l’Angleterre à bord d’un Bloch MB.152, escorté de son pére aux commandes d’un Dewoitine D.520. Je n’en dirais pas plus…

Les éléments de l’intrigue peuvent paraître un peu cousu de fil blanc, mais l’intérêt de l’histoire est surtout qu’elle tranche avec les héros habituels de l’aviation, soit complètement tourmenté, soit trop exubérant. A vrai dire, notre femme-pilote l’est un peu de chaque, mais sans caricature, ni excès. Cela nous permet aussi de découvrir (rapidement, certes) l’existence de l’ATA (Air Transport Auxiliary) pourtant si indispensable durant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi l’auteur, Sébastien Latour, sort radicalement de ces récits fantastiques et ces univers urbains traditionnels.

Coté graphisme, les illustrations et les planches de la bande dessinée sont de bonne qualité. Le dessinateur, Maza, dont nous avions déjà parlé lors de la sortie de Wunderwaffen, reste fidèle à sa ligne de trait forte et accentuée. La colorisation, réalisée par Pierre Schelle, est également de très bonne facture pour faire ressentir l’ambiance de chaque scène.

Alors, c’est encore une série aéronautique qui vient complétée ma bibliothèque, déjà bien remplie. A vrai dire, avec un nombre de sortie d’albums chaque mois, seul votre budjet BD vous fera choisir l’une ou l’autre. Et si vous n’êtes pas soumis à des restrictions budgétaires et à l’austérité, tant d’actualité, alors n’hésitez pas à vous plonger dans cette histoire !

Informations complémentaires

Lady Spitfire 1. La Fille de l’air

Par Latour, Maza et Schelle
Editions Delcourt
Collection Série B
56 pages – 14,30 €
ISBN 978-2756027333

En librairie le 23 mai 2012…

 


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Gaëtan
Passionné d'aéronautique et formateur en Web et PAO, il est le fondateur, en 1999, de l'encyclopédie de l'aviation militaire www.avionslegendaires.net. Administrateur et rédacteur en chef du blog, il vous fait partager ses avis et coups de coeur (ou de gueule) sur l'actualité aéronautique.
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Commentaires

4 Responses

  1. Comme Tonton je suis partant ,j’adore la BD aviation ,depuis les fameux Buck Danny ,Chevaliers du ciel etc.. je suis tombé dedans quand j’étais plus jeûne .Il y a un moment.

  2. Je viens juste de le recevoir, les planches sont bien faite, l’histoire….. j’accroche moins 😳 , j’attend la suite, comme la suite de Wunderwaffen, où là le concept me plait plus, ce ne sont que mes goûts personnel, à chacun de ce faire son idée.

  3. Petite correction : ce n’est pas sur un Bloch MB.152, mais sur un Curtiss H.75 qu’elle fuit vers l’Angleterre. Le train d’atterrissage, radicalement différent, est caractéristique, de même que la verrière ou le capot moteur.

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