Le CH-53K King Stallion, bientôt sous livrée allemande ?

On peut dire que Lockheed-Martin, la maison mère de l’hélicoptériste Sikorsky, a su mettre le paquet pour conquérir le cœur (et le portefeuille) des décideurs allemands ! Au salon ILA 2018 de Berlin qui ouvre ses portes ce mercredi 25 avril le constructeur américain présente son tout nouvel hélicoptère militaire, le CH-53K King Stallion. Une machine qui pourrait bien dans les prochaines années voler sous la livrée de la Luftwaffe. Il s’agit de la première présentation officielle de cette très impressionnante machine.

C’est à bord d’un avion-cargo Boeing C-17A Globemaster III de l’US Air Force que le Sikorsky CH-53K King Stallion est arrivé il y a quelques jours en Allemagne. Il doit devenir l’une des attractions phares de cette édition 2018 de l’ILA qui paradoxalement n’est pas placé sous le signe de l’industrie aéronautique américaine mais… française. Cependant à coup sûr le futur hélicoptère lourd de l’US Marines Corps pourrait bien voler la vedette à tous les autres aéronefs exposés.

La venue de ce mastodonte des airs n’a rien d’anodine. Une première présentation grand public et professionnels d’un aéronef militaire américain en dehors des États-Unis ce n’est pas commun. Alors pourquoi ? Simplement parce que le CH-53K King Stallion est en lice pour un juteux marché de soixante exemplaires de la Bundeswehr. Un marché visant au remplacement des actuels CH-53G, en service dans le pays depuis la fin des années 1960.

Il faut dire que les opportunités de commercialisation de cet hélicoptère ne sont pas franchement étendues. En effet en dehors de l’Allemagne et des États-Unis seule Israël pourrait vouloir remplacer ses S-65C Yas’ur par des CH-53K. Le Japon qui possède quelques hélicoptères assez similaires a lui de son côté déjà fait le choix de l’avion Bell-Boeing MV-22B Osprey. Car non content de devoir affronter les versions les plus récentes du Boeing Vertol CH-47 Chinook l’hélicoptère de Sikorsky doit aussi affronter ce convertiplane.
Quasiment aucune chance également de le voir voler sous une cocarde française, notre pays n’ayant jamais fait le pari des hélicoptères de transport lourd, si on excepte les Aérospatiale SA.321 Super Frelon jadis en service dans l’aéronavale.

Photo © Lockheed-Martin.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 réponses

  1. Et pourtant le transport lourd, que ce soit en hélicoptère ou en avion, est une grosse lacune de l’armée française. On aurait tout intérêt justement a s’équiper d’un tel appareil pour nos OPEX.

    « ILA qui paradoxalement n’est pas placé sous le signe de l’industrie aéronautique américaine mais… française. »
    Pouvez-vous nous en dire plus ?

    1. Très juste Dimitri, et avec la perte du contrat de location des Antonov 124 de Volga-DNEPR au profit de l’OTAN, il nous faudra pour le transport lourd avion composer avec nos alliés dotés de C17 / C5.
      La lacune est plus limitée en ce qui concerne les hélicos à mon sens, un moyen-gros comme le NH90 sera je pense suffisant pour les usages de l’ALAT avec une capacité de transport sous élingue supérieure à la famille Puma, une micro-flotte d’hélicos lourds serait un choix couteux et peu judicieux, quand on voit la faible disponibilité du Caïman dont l’amélioration reste une priorité.
      Par contre, un ou deux supercargos pour l’AdA (que l’on pourrait rentabiliser en les louant à nos partenaires OTANiens) ne serait pas du luxe. Le gros problème, c’est que l’A400M est en travers du chemin.

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