Fin de mission pour les Sea King ASaC Mk-7 de la Fleet Air Arm

Ça commence à vraiment sentir le sapin pour le Westland Sea King dans la Royal Navy. La Fleet Air Arm vient de procéder ce mardi 19 septembre 2018 au dernier vol opérationnel d’un Sea King ASaC Mk-7, c’est à dire la version de surveillance et de veille radar du vénérable hélicoptère de lutte anti-sous-marine. Un retrait du service officiel qui interviendra donc deux ans et demi après la Royal Air Force.

Car depuis 1985 c’est donc le gros hélicoptère de Westland qui assurait la mission de veille radar aéroportée au sein de l’aéronavale de Sa Majesté. D’abord avec les Sea King AEW Mk-2 puis Mk-5 et depuis 2004 par les Sea King ASaC Mk-7 et leur radar Searchwater 2000AEW pouvant également surveiller les mouvements de navires de surfaces. Seulement voilà les amiraux britanniques estiment désormais que ce fidèle serviteur n’est plus assez moderne pour continuer à remplir son rôle.

En fait ils remplissaient le même rôle que les Grumman E-2C Hawkeye en service sur les porte-avions américains et français. Pour autant la Fleet Air Arm n’est pas la seule force aéronavale dans le monde à faire appel à des AWACS à voilures tournantes. En Russie l‘AVMF utilise encore quelques Kamov Ka-31, de même que l’Indian Navy.
Désormais c’est donc sur AgustaWestland Merlin HM Mk-2 que les marins britanniques voleront quand ils auront la charge de surveiller la flotte.

Pour autant ce «nouvel» hélicoptère, qui d’ailleurs n’en est pas un, ne sera pas un réel hélicoptère de surveillance et de veille radar. En fait il pourra, dans certains cas, adopter le radar Crowsnest développé conjointement avec l’avionneur européen Leonardo. Pour la Royal Navy c’est l’occasion surtout de préfigurer l’embarquement futur à bord du porte-avions Queen Elizabeth.

Du coup le Westland Sea King ASaC Mk-7 est désormais bon pour une retraite forcée, ce qui risque bien à terme de ressembler aux mâchoires des machines d’un ferrailleur. Oh bien sûr un ou deux d’entre-eux trouvera forcément preneur dans tel ou tel musée aéronautique britannique mais globalement la poignée de Sea King ASaC Mk-7 finira dans le même état que n’importe quelle berline usagée ou qu’une vulgaire canette de soda.
Une page se tourne…

Photo © UK Ministry of Defence.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 réponses

  1. Ah ça, en choisissant les porte-avions de type STOBAR, même s’il est possible de trouver des appareils de chasse sans effectuer trop de compromis (et encore, cela se discuterait ^^), fatalement l’on se prive de performantes plateformes aéroportées de surveillance. Jamais les hélicos n’ont eu et n’auront jamais le plafond, l’autonomie, la vitesse, et même le confort des AWACS embarqués à voilure fixe.

    Cela dit, j’ai toujours apprécié le look improbable de ces drôles d’engins aux appendices disproportionnés escamotables 😀 .

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