La Russie livre les derniers Sukhoi Su-35 destinés à la Chine

Numériquement parlant ils sont actuellement les avions de combat les moins bien représentés dans l’arsenal de Pékin. L’avionneur russe Sukhoi a livré la semaine dernière les quatre derniers Su-35 achetés par le force aérienne chinoise. Ces biréacteurs devront assurer des missions de supériorité aérienne et éventuellement d’interception. D’ores et déjà l’aviation japonaise s’attend à les croiser sous peu.

Alors bien sûr les informations autour des vingt-quatre Sukhoi Su-35 commandés en 2015 sont fragmentaires. La Chine, pas plus que la Russie, n’est un pays connu pour communiquer à outrance sur ses acquisitions d’armement. Tout au plus sait-on que les premiers exemplaires sont arrivés dans le pays au second semestre 2016 et qu’ils sont opérationnels depuis novembre dernier. À cette époque d’ailleurs l’état-major chinois avait maladroitement tenté de faire croire qu’il possédait l’intégralité des avions achetés avant d’être rattrapé par la presse spécialisée.

À n’en pas douter le Sukhoi Su-35 représente certainement le meilleur avion de supériorité aérienne dont puisse rêver les pilotes chinois. Il a largement fait ses preuves dans l’aviation russe où il est devenu en quelques mois le cauchemar des généraux de l’OTAN. Plus que jamais ce jet est le plus abouti et donc redoutable avion de combat de la famille Flanker.
Pour autant il se murmure que ce chasseur pourrait bien être redondant dans l’arsenal chinois déjà très riche en chasseurs purs. Entre ses actuels Shenyang J-11/J-16 et ses futurs Chengdu J-20 furtifs on se demande quel sera la place réelle des Flanker-E ?

Et si justement le Su-35 était l’arbre qui cachait (si mal) la forêt ? En gros ces avions seraient-ils actuellement les seuls véritables chasseurs de supériorité aérienne en dotation en Chine ? Plusieurs médias occidentaux spécialisés avancent que les avions de facture locale, qui sont en fait des copies sous licence d’avions russes, seraient très inférieurs dans la réalité des faits à leurs modèles d’inspiration. Ce qui expliquerait alors l’empressement chinois à annoncer opérationnels leurs Su-35.
D’ores et déjà ces avions vont certainement se retrouver rapidement face aux Mitsubishi F-15J Eagle japonais ou au Lockheed-Martin F-22A Raptor américains présents dans la région. Ça tombe bien le Flanker-E est sans nul doute le seul avion opérationnel de facture russe capable de damer le pion au super chasseur américain. À condition bien sûr qu’il ne soit pas descendu trop vite…

Quoiqu’il en soit les Chinois ne pouvaient pas faire une meilleure acquisition en terme d’avion de combat. Mais on peut douter du fait que vingt-quatre avions suffisent réellement à défendre un territoire aussi gigantesque. À voir maintenant si Pékin va vraiment se décider l’an prochain à acheter de nouveaux exemplaires ou bien d’en faire dériver une version locale par Shenyang. La question reste entière.

Photo © AFP.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

11 réponses

  1. Si on se fie aux produits chinois qui envahissent nos marchés domestiques, « Made in China » est généralement synonyme de piètre qualité. Ce n’est donc pas étonnant…

    1. Dutertre
      Quand tu connais vraiment les capacités des Sukhoi… comme le Su-35S …. Oublie les mirages…

      1. Visiblement c’est vous Justice qui ne connaissez pas les capacités réelles des Mirage 2000-5 taïwanais. Penser qu’un Su-35 n’a rien à craindre d’un tel avion c’est soit n’y connaître que dalle en aéronautique contemporaine soit avoir des œillères et vivre dans un monde qui idéalise tout ce qui est aéronautique russe. Donc un conseil : oubliez vos certitudes elles vous discréditent.

      2. Mais Justice personne ne connait vraiment les capacités des sukhoi, ils ne volent que durant des meetings et des salons aéronautiques. Ce sont des divas pas des avions de chasse.

    2. Je ne parierais pas là dessus, le SU-35 est la version modernisée du SU-27 déjà redoutable, et probablement ce qui se fait de mieux dans la chasse Russe.
      J’admire cet appareil pour sa conception, son agilité et ses caractéristiques techniques. Non pas que je conspue l’excellent mirage 2000-5, mais cet appareil trouve plutôt son Némésis dans le Rafale, m’est d’avis.

  2. C’est sûr que c’est a n’y rien comprendre. Avec tout les chasseurs qu’ils possèdent qu’ils soient fabriqués sous licence ou de conception locale, comme le « révolutionnaire » Chengdu J-20 de 5e génération dont ils se vantent tant, ils achètent encore à l’étranger. En réalité, comme vous dîtes Arnaud, soit leurs chasseurs sont de belles coquilles vides, soit ils ont autant confiance en leurs chasseurs que les russes en leur amiral Kouznetsov.

    1. C’est en sommes exactement cela. Et au passage ce n’est pas vraiment moi qui le dit mais une grosse partie des spécialistes de la question, auquel j’accorde un crédit particulier.

  3. Très bon article.
    Je ne suis pas sur que le Chengdu J-20 soit aussi révolutionnaire que décrié. De manière générale, j’ai tendance a penser que les appareils de génération 5 (Su-57, F-35, J-20) ne sont pas des appareils aussi efficace que ceux qu’ils doivent remplacer (Su-35, F-15 ou F-18, J-16). C’est donc une bonne chose pour la défense chinoise de s’équiper de ses appareils fiable.

  4. « On se demande quelle sera la place réelle des Flanker-E ».

    Hé bien, selon moi (et visiblement je ne suis pas le seul de cet avis), il s’agit d’avoir quelques appareils complémentaires de la grande famille Flanker locale, mais en plus modernes et performants (car de « pure lignée » si l’on peut dire), et ce pour effectuer durant quelques années une bonne transition avec le J20 qui a encore tout à prouver ou presque, contrairement à l’appareil russe.
    Et comme les Chinois ont toujours été doués pour la copie, je pense également comme un de mes voisins du dessus que le très petit nombre est un achat à minima qui cache un accord portant sur un transfert de technologie (radar / avionique notamment) permettant de significativement améliorer leurs J11/16 actuels dans l’avenir. Car opérationnellement, un si petit nombre comparativement à leur centaines de Flankers locaux n’aurait qu’un impact marginal.
    En l’état, et un peu aussi par méconnaissance du J10 et de leurs Flankers, ce sont vraisemblablement les appareils les plus redoutables et crédibles qu’aligne la PLAAF à l’heure actuelle.

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