À son tour la Tentera Udara Diraja Malaysia joue la carte de la rationalisation des flottes aériennes. Dans le cadre de la modernisation de ses moyens de combat et d’entraînement l’aviation malaisienne a annoncé ce jeudi 4 février 2021 qu’elle recherchait un nouvel avion pouvant remplir les deux rôles. Ce sont trente-six avions au total qui devraient ainsi être commandés. C’est donc un contrat juteux pour l’avionneur qui raflera la mise.
La Malaisie étant un état non aligné elle ne ferme la porte à aucun pays fournisseur : Américains, Chinois, Européens, ou encore Russes ont donc toutes latitudes pour avancer leurs pions dans ce dossier. Et les pions en question seront des avions d’entraînement avancé et de combat léger dernier cri. Il faut dire qu’ils doivent remplacer deux types d’avions qui ont largement fait leurs preuves : les sept Aermacchi MB-339CM et les cinq BAe Hawk Mk-108 d’entraînement avancé ainsi que les douze BAe Hawk Mk-208 de chasse légère. En théorie il faudrait donc vingt-quatre nouveaux avions.
Sauf que la Tentera Udara Diraja Malaysia est gourmande sur ce coup là puisqu’elle compte acquérir trente-six avions, de quoi armer trois escadrilles de douze appareils chacune. Une pour l’entraînement avancé et deux pour la chasse légère et l’appui aérien rapproché.
Évidemment les Malaisiens veulent le nec plus ultra.
Il est à signifier que début 2018 cette même TUDM avait émis un cahier des charges similaires mais finalement annulé en raison de soupçons de fraudes avec la Chine et la Russie. Surtout à l’époque le programme ne concernait que le remplacement des cinq Hawk Mk-108. À l’époque l’achat de cinq ou six avions nouveaux avait été envisagé.
Trois ans plus tard le programme a donc bien changé. L’ambition est le maître-mot.
Les possibles prétendants sont nombreux : les Aero L-39NG et F/A-259 Striker tchèques, l’AIDC T-5 Brave Eagle taïwanais, le Boeing-Saab T-7A Red Hawk américano-suédois, le Guizhou JL-9 chinois, le Hongdu JL-10 également chinois, les KAI T-50 Golden Eagle et FA-50 Fighting Eagle, les Leonardo M-345 et M-346 italiens, ou encore le Yakovlev Yak-130 russe.
Il est clair que tous ne partent pas avec les mêmes chances.
Objectivement les avionneurs KAI, Leonardo, et Yakovlev sont sur le papier ceux qui ont le plus de chances de l’emporter tant leurs machines sont réussies. Un duel M-346 / Yak-130 serait forcément savoureux quand on connait l’étroite histoire qui lie ces deux avions.
Le programme malaisien prévoit que le futur avion serve durant trente ans, de 2025 à 2055. Le choix sera donc extrêmement compliqué pour les dirigeants de ce pays asiatique.
Avec un budget d’un peu plus de trois milliards d’euros les Malaisiens ont tout de même de quoi voir venir.
Photo © San Diego Air & Space Museum.
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2 Responses
Effectivement l’histoire du M346 et du Yak 130 a débutée ensemble mais les deux avions sont différents en motorisation, électronique donc aujourd’hui ils sont semblable esthétiquement mais cela s’arrête là ils ne sont pas du tout identique:
Le remplaçant « naturel » du MB 339 est le M 345 dernier né (un moteur) avion certifié AER (EP) P21 donc EMAR 21 en mai 2020 ce model M345 utilise de nombreuses pièces ex. sièges éjectables, toit … du M346 (deux moteurs).
Le M345 a un coût d’ utilisation égal à un avion turbopropulseur à hélices …