KAI FA-50 Fighting Eagle

Fiche d'identité

Appareil : KAI FA-50 Fighting Eagle
Constructeur : Korea Aerospace Industries
Désignation : FA-50
Nom / Surnom : Fighting Eagle
Code allié / OTAN :
Variante : FA-50PH, FA-50IQ
Mise en service : 2013
Pays d'origine : Corée du Sud
Catégorie : Chasseurs modernes et actuels
Rôle et missions : Chasseur multi-rôle léger

Sommaire

“ Le successeur sud-coréen du Tiger II ”

Histoire de l'appareil

Pour nombre de constructeurs aéronautiques contemporains la conception et la réalisation d’un avion de chasse est souvent un but impossible à atteindre tant le marché mondial est verrouillé. C’est d’autant plus vrai auprès des nations émergentes du domaine. Aussi quand un tel appareil apparait cela devient forcément un évènement. L’un des plus récents exemples est apparu au début des années 2010 en provenance de Corée du Sud. Il s’agit du monoréacteur KAI FA-50 Fighting Eagle.

Le développement d’un avion de chasse a toujours résulté, en temps de paix, d’une règle simple. Soit il découle d’une volonté politique du pays d’origine de l’avionneur soit il provient d’un programme né sous fonds propres, c’est à dire sans aucune forme d’aide publique. C’est la première solution qui donna naissance en 2008 au programme de chasseur multi-rôle léger sud-coréen. Il s’agissait alors pour les dirigeants de Séoul de trouver un avion susceptible de pouvoir remplacer à l’horizon 2020-2025 l’ensemble de la flotte de Northrop F-5E/F Tiger II en service depuis 1982. Ces chasseurs américains avaient la particularité d’avoir été assemblés localement sous la désignation de KF-5E/KF-5F. Ils assuraient alors une grosse partie de l’activité aérienne du pays avec les General Dynamics F-16C/D Fighting Falcon.

Plusieurs options s’offraient alors à l’avionneur Korea Aerospace Industries : développer de zéro un nouvel avion, adapter son jet d’entraînement T-50 Golden Eagle, ou encore acquérir la licence de fabrication d’un avion étranger existant déjà. La troisième solution fut rejetée car ne débouchant sur aucun avenir. Restait alors les deux premières. Si la conception à partir de la planche à dessins fut un temps envisager c’est bien la création d’une version du T-50 qui fut retenue. Le nouvel avion reçut la désignation de FA-50 et le patronyme Fighting Eagle. Cependant un problème diplomatique existait : l’avionneur américain Lockheed-Martin.
Ayant participé à la création du T-50 Golden Eagle il avait un droit de regard, tout comme l’administration fédérale américaine, sur les développements futurs de l’avion d’entraînement. Les pourparlers débutèrent en novembre 2006 et furent assez rapidement bouclés puisque dès le mois de décembre 2008 le gouvernement sud-coréen avait le feu vert pour commander la construction d’un prototype et de trois avions de présérie.

Une bataille d’ingénieurs débuta alors sur une question simple : le FA-50 Fighting Eagle devait t-il être monoplace ou biplace ? Pour des raisons purement industrielles c’est la seconde option qui fut choisi. D’ailleurs ces quatre premiers avions furent produits à partir de T-50 Golden Eagle pris sur les chaînes d’assemblage. Les branches défenses des groupes LG et Samsung furent mises à contribution afin de fournir l’avionique. Lockheed-Martin imposa cependant que le radar de l’avion soit l’AN/APG-67-V4 qu’il fabriquait. Et celui-ci fut installé sur le prototype et le premier avion de présérie.
Niveau propulsion il fut décidé que le General Electric F414, le réacteur du Boeing F/A-18 18E/F Super Hornet, serait sélectionné par la Republic Of Korea Air Force. Cependant l’avionneur ne voulut pas se fermer des marchés et passa commande d’Eurojet EJ200, le réacteur de l’Eurofighter EF-2000 Typhoon. Celui-ci était destiné au marché d’export.
Le F414 équipa le prototype et l’EJ200 le premier avion de présérie.

Extérieurement le KAI FA-50 Fighting Eagle ne pouvait pas nier sa parenté avec le T-50 Golden Eagle tant les deux avions sont esthétiquement très proches. Pour autant le chasseur dispose de points d’emports supplémentaires et d’antennes qui ça et là trahissent sa fonction propre. Le premier vol du prototype est intervenu en juin 2011. L’avion de présérie a suivi en novembre de la même année.
Les essais en vol démontrèrent rapidement deux points bien distincts : le radar de Lockheed-Martin n’était pas du tout adapté à l’avion et le réacteur EJ200 non plus. Si ce second ne fut pas difficile à abandonner il en fut autrement du premier. Cependant après des négociations âpres les équipes de l’avionneur américain durent se résoudre à accepter, et KAI passa un accord avec l’équipementier israélien Elta afin qu’il fournisse son radar EL/M-2032.

Dès 2010 un contrat officiel avait été signé pour vingt chasseurs qui furent livrés assez rapidement. En fait KAI avait ralenti les cadences de production du T-50 pour sortir dans les plus brefs délais ce premier lot de FA-50 Fighting Eagle. Au printemps 2013 une seconde commande fut passée pour quarante avions supplémentaires. Une lettre d’intentions fut également émise à Séoul arguant que l’avionneur devait être capable de fournir 120 à 150 avions d’ici 2025. Le KAI FA-50 Fighting Eagle était devenue une réalité totale.
Dans le même temps l’avionneur relança l’idée d’une version monoplace désignée F-50 et dédiée exclusivement à l’interception. Cependant le gouvernement sud-coréen y apposa un véto ferme et définitif. Il avait d’autres ambitions pour KAI : la réalisation future d’un chasseur furtif.

Dès 2014 la Republic Of Korea Air Force fut mise à contribution en engageant ses FA-50 Fighting Eagle dans un maximum d’exercices internationaux. Il s’agissait d’en mettre plein la vue et de démontrer qu’il ne s’agissait pas que d’un jet d’entraînement vaguement bidouillé pour faire de la chasse. Et cela marcha puisque l’avion commença à attirer les clients étrangers potentiels. Les Philippines avaient un besoin urgent en chasseurs depuis le retrait en 2005 de leurs derniers Northrop F-5A/B Freedom Fighter.
Douze avions furent donc commandés en 2014 sous la désignation FA-50PH. Ils entrèrent en service deux ans plus tard. La Philippine Air Force retrouvait ainsi une aviation de chasse.

Dès lors des pays tournèrent autour du chasseurs multi-rôle léger sud-coréen. L’Irak passa commande pour vingt-quatre avions désignés FA-50IQ. Cependant quelques semaines après leur entrée en service au printemps 2016 ils furent tous redésignés T-50IQ, sans doute pour des raisons plus politiques que militaires. Il n’en reste pas moins que ces avions ont été acquis pour de la défense aérienne.
Argentine, Bruneï, ou encore Malaisie se sont déclarés dès lors intéressés par le FA-50. Et le premier d’entre-eux a commandé en juillet 2019 douze exemplaires, là encore pour relancer sa chasse.

Sauf que le dossier argentin ne s’est pas déroulé sous les meilleurs auspices. En effet une partie de l’équipement de l’avion étant d’origine britannique, et en premier lieu les sièges éjectables fournis par l’entreprise Martin-Baker, un véto fut décidé par Londres à l’automne 2020. Cela faisait suite à la guerre de Malouines qui opposa les deux pays au début des années 1980. L’Argentine fit donc une croix sur le FA-50 Fighting Eagle.
En 2020 toujours le gouvernement sud-coréen a annoncé avoir lancé un vaste chantier visant à moderniser ces machines tandis qu’un protocole d’accord était signé avec l’ITPS, une école de pilotes d’essais sise au Canada. KAI allait lui fournir ponctuellement des chasseurs légers.

On voit donc que malgré l’échec argentin l’avenir du KAI FA-50 Fighting Eagle est plutôt radieux. Il faut dire que l’avion se place sur un marché certes concurrentiel mais qui lui donne sa place. Il peut espérer décrocher des contrats auprès des pays n’ayant pas les moyens d’acquérir le Boeing F/A-18E/F Super Hornet, le Dassault Aviation Rafale, l’Eurofighter EF-2000 Typhoon, ou encore le Lockheed-Martin F-35A Lightning II.
Par contre le FA-50 a de plus en plus de risque de se retrouver sur le chemin du Lockheed-Martin F-16V Viper, et ça ce n’est pas une mince affaire. Pour autant l’avion sud-coréen a toutes ses chances.

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Photos du KAI FA-50 Fighting Eagle

Caractéristiques techniques

Modèle : KAI FA-50 Fighting Eagle, au standard de la ROKAF
Envergure : 9.60 m avec missiles AIM-9 Sidewinder en extrémités de voilure.
Longueur : 13.20 m
Hauteur : 4.94 m
Surface alaire : 23.70 m2
Motorisation : 1 turboréacteur General Electric F414
Puissance totale : 1 x 9980 kgp. avec post-combustion
Armement : Un canon-mitrailleur de calibre 20mm, et 3850kg de charges externes : missiles air-air AIM-9 Sidewinder, AIM-120 AMRAAM, missiles air-sol AGM-65 Maverick, missile de croisière Taurus KEPD 350, bombes guidées GBU-12, GBU-32, et GBU-38, et bombes lisses.
Charge utile : -
Poids en charge : 12300 kg
Vitesse max. : 1825 km/h à 9100 m
Plafond pratique : 14550 m
Distance max. : 1800 Km à masse maximale.
Equipage : 2
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Profil couleur

Profil couleur du KAI FA-50 Fighting Eagle

Plan 3 vues

Plan 3 vues du KAI FA-50 Fighting Eagle
Fiche éditée par
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du KAI FA-50 Fighting Eagle

Vidéo de promotion du FA-50 Fighting Eagle.