La compagnie aérienne italienne rejoint désormais Air Afrique, la Pan-Am, ou encore TWA au rang des mythiques compagnies aériennes disparues. Ce jeudi 14 octobre 2021 à 23 heures 59, heure de Rome, Alitalia disparaitra officiellement après 75 ans d’existence. C’est donc toute une page de l’histoire de l’aviation commerciale qui se tourne avec cette fin. Une partie de son activité et de ses personnels seront pourtant repris par la jeune compagnie ITA, Italia Trasporto Aereo.
Pendant des années Alitalia fut aussi puissante qu’une Air France, une British Airways, ou encore une Lufthansa avant de progressivement décliner. Plusieurs crises économiques successives, l’apparition des compagnies à bas coût, ou plus récemment le Covid-19 qui a durement touché l’Italie ont donc eu raison d’elle. Alitalia s’en va, on ne verra plus jamais voler ses Airbus et Boeing à la livrée tricolore : blanche, verte, et rouge.
Apparue juste au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, à une époque où les Italiens voulaient tourner la douloureuse page de Mussolini et des fascistes, Alitalia fut flamboyante dès ses origines. Elle était l’Italie d’après guerre au même titre que le cinéma de Fellini et de Visconti, les Ferrari et les Vespa, un certain art de vivre. Alitalia, ce fut aussi, surtout peut-être, des avions particuliers : Douglas DC-6, Vickers Viscount, et Sud-Aviation Caravelle ou plus proche de nous McDonnell-Douglas MD-11 et MD-82.
Alitalia c’était aussi une certaine idée du service à bord, avec des vins fins et des plats de la gastronomie transalpine. En Europe entre les années 1960 et 2000 celui-ci était comparé à celui d’Air France.
La comparaison avec la compagnie française ne s’arrêtait pas là puisque comme elle Alitalia assurait le transport des hautes personnalités civiles italiennes. Et pas que. La compagnie avait aussi la charge d’assurer les déplacements officiels du Saint-Siège. Le pape volait chez Alitalia, à bord d’avions spécialement affrétés pour lui.
Oui Alitalia ce fut une certaine idée du transport aérien italien. Mais aujourd’hui c’est terminé. Il y eut bien une possibilité qu’Air France la prenne sous son aile, mais c’était compter sans un certain président du conseil italien qui refusa tout net. Silvio Berlusconi pour ne pas le nommer croyait que l’état italien pourrait renflouer les dettes de la compagnie. Il avait tort.
Et aujourd’hui est un triste jour pour nombre de passionnés d’aviation, ou juste de passionnés d’Italie.
Photos © Wikimédia Commons
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7 Responses
Un hasard, une coincïdence : sur l’empennage de l’Airbus : KO….
Ou alors le rédacteur de l’article est parfois un peu taquin, à vous de voir Alain ?
Le contribuable italien aura donc injecté 13 milliards d’euros en 20 ans pour sauver cette compagnie. En pure perte. J’espère que celà servira d’exemple à ne pas faire pour Air France.
C’est dommage de ne retenir que cela d’Alitalia.
J’ai longtemps, 21 ans, travaillé dans une société ayant ses usines du coté de Vérone, il est parfaitement exact de dire que les sevices à bord étaient excellents, Souhaitant que le maximum d’employés de la nouvelle structure soient intégrés.
Bonjour,
Ah les hôtesses d’Alitalia ……
Pendant très longtemps elles ont été les plus élégantes de la planète, habillées par… Chanel.