La RAAF veut en finir avec les Pilatus PC-21 de son N°4 Squadron.

Non la Royal Australian Air Force ne compte pas tourner le dos à celui qui est sans doute aujourd’hui le meilleur avion d’entraînement turbopropulsé de la planète ! Simplement elle a décidé de ne plus confier la mission de formation de ses JTAC, ses Joint Terminal Attack Controllers ou contrôleurs aériens avancés en français, au Pilatus PC-21. En lieu et place elle cherche à acquérir un petit lot d’avions qu’elle jugera plus adaptée à ce rôle ô combien stratégique pour elle. Cinq avions semblent clairement en lice.

C’est en 2020 que le Pilatus PC-21 est entré en service au sein du N°4 Squadron de la Royal Australian Air Force. Quatre exemplaires y servent. Ils ont remplacé les Pilatus PC-9 en service dans l’unité depuis 2009. Comme le reste de la RAAF il montrait ainsi son attachement à l’avionneur suisse et à ses productions.
Sauf que ce N°4 Squadron n’est pas une escadrille australienne d’entraînement comme les autres. Elle n’assure nullement la formation intermédiaire ou avancée des futurs pilotes de chasse mais l’instruction complète des contrôleurs aériens avancés, ou JTAC.

Et à ce petit jeu là le Pilatus PC-21 n’a visiblement jamais réussi à répondre aux attentes des militaires australiens. Même s’il a apporté un vrai plus par rapport à son prédécesseur qui ne répondait qu’à 50% des demandes formulés par l’état-major de la RAAF et des forces spéciales australiennes il apparait qu’il lui est impossible de réalisé environ 20% des missions demandées.
Afin de demeurer dans les quotas demandés par le Pentagone l’Australie doit donc investir dans un petit lot de quatre ou cinq avions pouvant réaliser 100% des critères en matière de formations des Joint Terminal Attack Controllers. La communication UHF-VHF via une liaison 16 est obligatoire ainsi qu’une capacité de partage d’images vidéos à haute définition en mode sécurisée. Le futur avion doit pouvoir réaliser un tracking laser des cibles grâce à un désignateur couplé à un équipement électro-optique et infrarouge.
Ce ne sont pas des systèmes ou même des nacelles que l’on retrouve habituellement sur de tels avions d’entraînement. C’est pourquoi pour trouver les avions idoines il faut s’orienter vers les cinq machines suivantes.

Les Pilatus PC-21 du N°4 Squadron se reconnaissent à leur gueule de requin. Ils sont les seuls autorisés à l’arborer.

Deux ont été développées et sont produites aux États-Unis : les Air Tractor AT-802U Sky Warden et Beechcraft AT-6B Wolverine. Trois autres proviennent de pays considérés comme alliés : l’Embraer A-29 Super Tucano brésilien, le KAI KA-1 Woongbee sud-coréen, et le TAI Hürkuş-C turc. L’avion sélectionné devrait être connu cette année afin d’accélérer au maximum le retrait du service des quatre PC-21 du N°4 Squadron.
Ceux ci ne seront pas revendus sur le marché de seconde main mais reversés à l’école de pilotage de la Royal Australian Air Force qui aligne déjà ce modèle d’avion.

Photos © Royal Australian Air Force.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

4 Responses

  1. Salut Arnaud,,
    Une réaction à chaud, sans réflexion aucune, à l’issue de la lecture de cet article, me laisse à penser que les autorités australiennes font des choix d’achat de matériels militaires qui me laissent perplexes au regard de leurs nombreux revirements récents ! En effet, d’après l’article, ce Pilatus 21 ne serait pas adapté à ses missions, malgré une étude préliminaire supposée poussée, concernant un achat aéronautique militaire d’une des forces aériennes occidentales les plus modernes. Et cela, après les déboires des TIGRE et autres CAIMAN en AUSTRALIE, et plus retentissant encore de nos sous-marins conventionnels de type ATTACK (évidemment je parle de la Navy australienne). Au regard du statut aussi structurant de ces type de matériels, j’ai comme des doutes sur les capacités des décideurs australiens. ou tout du moins sur leur processus de décision et de validation des choix militaires.
    Pronostics pour le choix du nouvel : un avion US !
    Bonne journée, enfin la pluie en Bretagne, on respire…!

  2. Bonjour et déjà merci beaucoup à vous Arnaud et à l’équipe du site pour le travail que vous faites j’aurais une question peut etre un peu bête ou franchouillarde mais est ce que vous savez quels sont les avions utilisés en France ou en Europe pour cette mission vu que je pense que les normes d’entraînement doivent etre assez similaires ?
    Merci d’avance pour votre reponse

    1. Bonjour, à ma connaissance la France n’a pas recours à des avions spécifiques pour former ses opérateurs de contrôle aérien avancé. Elle utilise des avions d’armes dans ce genre de situation, surtout des Mirage 2000D.

  3. Bonsoir Arnaud et merci pour votre réponse , c’est ce que je me disais vu la fonction de cet avion en France mais au cas où j’ai préféré demander .
    Bonne soirée et bon courage

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